Suite aux violences qui ont eu lieu au Capitol à Washington, de nombreux réseaux sociaux et autres plateformes ont pris la décision de suspendre le compte de Donald Trump.
Suite à l’appel de Donald Trump sur les réseaux sociaux à rejoindre Washington pour contester l’élection présidentielle et la victoire de Joe Biden, de nombreux partisans du président sortant sont venus manifester par des actes violents, allant jusqu’à envahir le Capitole. Suite à cette violence sans précédent, Facebook et Twitter ont été parmi les premiers à bloquer le compte de Donald Trump, et d’autres plateformes ont suivi le pas.
Le 7 janvier, Facebook a annoncé dans un tweet le blocage du compte de Donald Trump pendant 24 heures, expliquant que cela signifiait que le président sortant des États-Unis n’aurait plus la possibilité de poster des informations via son compte. Puis le même jour, Mark Zuckerberg s’est exprimé dans un post Facebook, en indiquant que finalement le compte de Donald Trump serait bloqué pendant au moins 13 jours, voire plus. Cela implique son compte Facebook, mais aussi son compte Instagram (le réseau faisant partie du groupe Facebook).
Le 7 janvier également, Twitter annonce bannir le compte officiel de Donald Trump pendant au moins 12 heures pour violation de son règlement concernant la politique d’intégrité civique, pour empêcher toute personne « de manipuler ou d’interférer dans des élections ou d’autres processus civiques ». Puis le 9 janvier, Twitter a finalement annoncé suspendre définitivement le compte, en raison du risque de nouvelle incitation à la violence.
Après Facebook et Twitter, au tour de Snapchat de bloquer le compte du président sortant. La décision a été prise le mercredi 6 janvier. Selon TechCrunch, Snapchat surveille la situation de très près avant d’envisager la possibilité de réactiver le compte. Aucun délai de blocage n’a été indiqué officiellement par le réseau social. En juin, Snapchat avait déjà pris des mesures sur ce sujet, en cessant de promouvoir le compte de Donald Trump dans sa section « Discover ».
Les plateformes suivantes ont également suivi le pas pour lutter contre l’incitation à la violence et les fake news autour de l’élection présidentielle américaine :
Twitch : désactivation du compte utilisé par Donald Trump ; Discord : bannissement du serveur « The Donald » connecté au réseau social des partisans de Trump TheDonald ; Win, Shopify : fermeture de la boutique en ligne « TrumpStore » ; Stripe : suspension des traitements pour les paiements de la campagne Trump ; Reddit : blocage d’un forum dédié à Donald Trump.
De son côté, TikTok n’a pas de compte à bannir puisque Donald Trump boycotte depuis des mois l’application chinoise, souhaitant même son bannissement total sur le sol américain. TikTok a malgré tout pris des mesures, en supprimant toutes vidéos au nom du président Trump qui pourraient inciter à la violence. Les vidéos avec les mots-clés #patriotparty et #stormthecapital ont été notamment supprimées.
Donald Trump n’a pas de compte Pinterest, mais la plateforme a malgré tout limité la diffusion des hashtags reliés directement aux sujets pro-Trump comme #StopTheSteal qui insinuaient que les résultats de l’élection présidentielle américaine étaient truqués.
YouTube, appartenant à Google, a annoncé également sa lutte contre la désinformation, en expliquant que toute chaîne publiant des vidéos avec des fausses allégations concernant les élections américaines, violant les règles d’utilisation de la plateforme, recevrait un avertissement. Ces chaînes ne pourront plus poster temporairement ou réaliser des live streaming. Si des chaînes reçoivent 3 avertissements sur une période de 90 jours, elles pourraient être supprimées définitivement de la plateforme.
Autre actualité : Google et Apple ont pris la décision de bannir « Parler de leurs stores », ce réseau social prônant la liberté d’expression, similaire à Twitter, mais avec un manque de modération, qui incite les partisans Trump à y poster des contenus extrémistes ou complotistes. C’est pourquoi Google a décidé de supprimer l’application de son Play Store, suivi par Apple qui a fait de même sur l’App Store.