La CEDEAO a rejeté la proposition de la junte au pouvoir au Niger prévoyant une période de transition de trois ans pour rétablir la démocratie, ce lundi. « Une transition de trois ans avant de passer le pouvoir aux civils est “inacceptable”, a déclaré un représentant de l’institution sous regionale.
Le samedi 19 août, le chef de la junte, le Gen. Abdourahamane Tchiani, avait déclaré que la junte militaire lancerait un dialogue national pour consulter sur une transition vers la démocratie qui « ne devrait pas durer plus de trois ans ».
Il réagissait après qu’une délégation de la Communauté s’est rendue au Niger pour un dernier coup de pouce diplomatique avant de décider d’entreprendre ou non une action militaire contre les nouveaux dirigeants du Niger.
Les pays membres de la CEDEAO opposés au coup de force au Niger ont rejet cette idée d’une transition de trois ans maximum lancée par la junte militaire. Leur position reste claire comme l’a déclaré le commissaire Abdel-Fatau Musah : « Libérer Bazoum sans conditions préalables, restaurer l’ordre constitutionnel sans plus tarder ».
Lire aussi : Crise au Niger : l’UA se désolidarise de la CEDEAO
Une délégation de la CEDEAO avait rencontré le Gen. Tchiani et le président Mohamed Bazoum dans la capitale, Niamey, plus tôt dans la journée.