Pendant six mois, un faux poste de police a opéré dans le centre de Cherus, dans la sous-comté de Kesses, au Kenya. Derrière cette installation illégale se trouvait Collins Letting, alias Chepkulei, un commerçant influent et militant politique.
Le faux commissariat disposait de cellules de détention et d’un bureau, donnant l’illusion d’une véritable installation de sécurité. Pendant des mois, les habitants s’y rendaient pour signaler des infractions sans se douter qu’ils étaient piégés dans une vaste escroquerie.
Les manigances Collins Letting éclatent au grand jour
Collins Letting aurait utilisé ce faux commissariat pour intimider les populations locales, en particulier celles impliquées dans le commerce de bois illégal provenant de la forêt de Cengalo. Selon plusieurs témoignages, il procédait à des arrestations et extorquait de l’argent aux habitants.
L’arnaque a été dévoilée le 8 mars 2025, lorsque des citoyens ont signalé des anomalies aux autorités. L’enquête menée par la police de Kamuyu a confirmé l’illégalité de cette installation, enregistrant l’affaire sous la référence OB04/08/03/2025.
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La loi kényane stipule que seul l’Inspecteur général de la police peut autoriser l’ouverture d’un poste de police. Pourtant, ce faux commissariat a fonctionné pendant des mois sans éveiller de soupçons. Collins Letting, connu pour ses liens avec un ancien député, aurait-il bénéficié de soutiens en haut lieu ?
Une enquête approfondie est en cours pour démasquer d’éventuelles complicités et comprendre comment une telle fraude a pu perdurer aussi longtemps.
Sandrine TCHAMIE