Au Togo, les actes homosexuels restent punis de six mois à trois ans de prison. Mais chez le voisin burkinabè, le 1er septembre 2025, le gouvernement a décidé de frapper encore plus fort. L’Assemblée législative du Burkina-Faso a voté à l’unanimité une loi criminalisant l’homosexualité. Les peines prévues vont désormais de deux à cinq ans de prison, accompagnées d’amendes et les étrangers récidivistes risquent même l’expulsion. Une mesure qui transforme le quotidien de ceux qui entretiennent des relations ou éprouvent des sentiments envers des personnes du même sexe, tout en suscitant de vives réactions dans la société.
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D’un côté, les organisations de défense des droits humains dénoncent une atteinte grave aux libertés individuelles et un recul inquiétant pour la démocratie. De l’autre, certains citoyens soutiennent la loi, estimant qu’elle protège les « valeurs africaines » et les traditions locales, alimentant un débat profond et passionné.
Des pays comme le Mali, le Sénégal, le Ghana, le Cameroun, l’Algérie, le Maroc, le Nigeria ou la Tanzanie appliquent déjà des sanctions similaires. À l’inverse, certains États, comme la Côte d’Ivoire, choisissent de ne pas criminaliser explicitement l’homosexualité, sans toutefois la reconnaître légalement.
Sandrine TCHAMIE