Voilà plusieurs mois que des tensions sont perceptibles entre les mercenaires de Wagner et certains militaires maliens, qui n’apprécient guère de recevoir des ordres de ces étrangers. Le mardi 27 septembre, dans la matinée, elles ont dégénéré dans l’enceinte du camp militaire d’Ansongo, dans le nord-est du pays, où cohabitent les Forces armées maliennes (Fama) et leurs supplétifs de la société militaire privée russe.
D’après « Jeune Afrique » les soldats maliens acceptent de moins en moins les règles qui leur sont fixées par les hommes de Wagner – et notamment celle qui consiste à leur prendre régulièrement leurs téléphones. Ce mardi matin, l’un d’entre eux a refusé de donner le sien à un mercenaire. Le ton est alors vite monté puis une violente bagarre a éclaté : des armes ont été dégainées et des coups de feu ont été tirés, le tout devant de nombreux témoins. Bilan : deux morts dans les rangs des Fama et neuf blessés, dont un membre de Wagner et des civils qui étaient présents dans le camp.
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Une réunion de crise a depuis eu lieu à l’état-major pour faire le point sur cette affaire et éviter qu’elle ne s’ébruite. Au camp d’Ansongo, la tension reste vive entre les militaires maliens et les mercenaires de Wagner, qui vivent dans le même lieu mais chacun de leur côté.