Le Bénin pourrait bientôt voir ses ressortissants interdits d’entrée aux USA. Dans un communiqué officiel publié vendredi, le gouvernement américain a annoncé une nouvelle série de restrictions migratoires visant 36 pays, dont une majorité en Afrique. Cette mesure, qui prendra effet à partir du 15 août 2025, suscite déjà de nombreuses réactions sur le continent.
Les USA accusent certains pays de laxisme administratif
Selon la Maison-Blanche, ces restrictions visent les pays accusés de laxisme dans la délivrance de documents d’identité. Le gouvernement américain évoque des cas de fraudes administratives, de documents peu fiables, et d’un taux élevé de non-retour des migrants dont les visas ont expiré. Des failles qui, selon les services de sécurité américains, pourraient faciliter l’infiltration de personnes à haut risque, voire de groupes terroristes.
Le chef de la diplomatie américaine précise que ces pays ont jusqu’au 15 août 2025 pour améliorer leurs dispositifs de sécurité et la fiabilité de leurs systèmes d’identification. Faute de quoi, leurs ressortissants seront totalement interdits d’entrée sur le sol américain, même avec un visa valide.
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Le Bénin et 22 pays africains dans le viseur
Parmi les pays africains concernés, on retrouve : le Bénin, l’Angola, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la RDC, Djibouti, l’Égypte, l’Éthiopie, le Gabon, la Gambie, le Ghana, le Liberia, le Malawi, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Soudan du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe.
D’autres nations d’Asie et du Pacifique sont également citées, comme le Cambodge, le Bhoutan, le Kirghizistan, la Syrie, le Tonga, le Vanuatu ou encore Tuvalu. Côté Caraïbes, la mesure touche la République dominicaine, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-et-Nevis et Antigua-et-Barbuda.
Ce nouveau tour de vis pourrait affecter des milliers d’étudiants, de professionnels et de familles africaines, souvent installés légalement sur le sol américain. Les pays visés n’ont pas encore officiellement réagi. Mais plusieurs chancelleries africaines envisagent de demander des explications diplomatiques, voire de contester la mesure. Du côté de la population, l’inquiétude grandit, notamment chez les jeunes désireux d’étudier ou de travailler aux États-Unis.
Sandrine TCHAMIE