La situation politique au Mali continue d’alimenter les débats. Les tractations du Colonel Assimi Goita, pour une transition effective semblent devenir une utopie. En effet, les autorités de la transition, dans une proposition adressée à la CEDEAO, prolongent la transition pour une durée de 5 ans.
Si cette prolongation a été approuvée par certains partis politiques, associations et organisations, ce n’est pas le cas pour certains.
Selon la coalition des partis politiques, le chronogramme établi par Assimi Goita ne respectent pas la charte de la transition. « Ce chronogramme n’a pas fait l’objet de discussions au Mali. Et ne saurait être en aucun cas une aspiration profonde du peuple malien », a ajouté la coalition.
Même son de cloche pour la CMAS de l’Imam Dicko. Elle invite les autorités de la transition « à se ressaisir en évitant de se maintenir au pouvoir de façon illégale et illégitime ». le parti indique que les assises dites nationales ne « sauraient se substituer à la voix du peuple pour légitimer une quelconque prolongation de la durée. Et ceci afin de conférer au pouvoir actuel le droit de faire opérer une nouvelle constitution ».
Le Parena (Parti pour la renaissance nationale), de son coté, estime que « 5 ans ce n’est plus une transition, on est dans un quinquennat ». Et de poursuivre, « on veut usurper le pouvoir sans passer par une élection. Les assises ont été organisées simplement pour avaliser cette mascarade ».
Cette prolongation, justifie la junte, vise à panser les plaies du pays, permettre la réalisation de réforme institutionnelle structurante et permettre des élections crédibles et transparentes.