La Corée du Sud, dernier pays au monde à autoriser la consommation de viande de chien, pourrait bien mettre fin à cette tradition controversée. Un projet de loi bipartite, soutenu par les partis au pouvoir et l’opposition, prévoit de faire fermer les quelque 1000 exploitations de viande canine d’ici à trois ans.
Cette nouvelle législation, qui pourrait entraîner une peine d’emprisonnement de cinq ans où des amendes pouvant aller jusqu’à 38 000 dollars, a suscité une vive réaction de la part des éleveurs et des consommateurs de viande de chien.
« Enlever à un individu le droit de manger ce qu’il veut est criminel et violent », a déclaré Ju Yeong-bong, le secrétaire général de l’association coréenne de viande de chien. « Donc, nous allons nous battre pour protéger le droit à manger des citoyens et garantir la survie de l’industrie de la viande canine et de ses travailleurs ».
Les éleveurs de chiens de boucherie ont organisé une manifestation devant le bureau présidentiel jeudi dernier. Ils ont menacé de relâcher les deux millions de chiens des plus de 3 500 élevages du pays, pour protester contre le projet de loi.
La consommation de viande de chien en Corée du Sud : fin d’une tradition ?
La consommation de viande de chien est une tradition ancestrale en Corée du Sud. Elle est associée à la santé et à la virilité. Cependant, cette tradition est de plus en plus critiquée par les groupes de défense des droits des animaux, qui considèrent la consommation de viande de chien comme cruelle et barbare.
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Selon un sondage réalisé en 2022, 70 % des Coréens sont favorables à l’interdiction de la consommation de viande de chien. Cette interdiction pourrait être un tournant dans la société coréenne, qui évolue vers une plus grande sensibilité aux droits des animaux.