Une délégation israélo-américaine dirigée par Jared Kushner a atterri à Abou Dhabi ce lundi 31 août 2020. Ce premier vol commercial est une avancée majeure dans la signature de l’accord de paix entre Israël et les Emirats Arabes Unis.
Un vol qui qui fait office de symbole historique
Assuré par la compagnie El Al qui atterrit pour la première fois à Abou Dhabi, ce vol est l’un des premiers signes concrets de la volonté affichée par Israël et les Émirats arabes Unis de conclure un accord. A leur arrivée, les délégations israélo-américaines rencontreront des responsables émiratis pour deux jours de discussion. Ces pourparlers porteront essentiellement sur la sécurité, le commerce et aussi sur la coopération scientifique, le tourisme et les procédures de visa pour les probables futurs voyageurs entre les deux pays.
« C’est le début d’un voyage historique pour le Moyen-Orient », s’est réjoui Jared Kushner, conseiller à la Maison Blanche avant de monter dans l’avion. Rappelons qu’aux mois de mai et juin derniers, deux avions émiratis s’étaient posés à l’aéroport de Tel Aviv. C’était dans le cadre de transport de matériel pour aider les Palestiniens dans la lutte contre le coronavirus.
En outre, le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu s’était déjà entretenu avec les dirigeants tchadiens, soudanais et d’Oman. En parallèle Mike Pompeo s’était rendu au Soudan, à Bahreïn et à Oman, pour tenter de convaincre d’autres Etats de la région de suivre l’exemple émirati.
Suite logique aux normalisations prévues
Annoncés depuis le 13 août, la reprise des rapports entre ces deux Etats allait déjà bon train de façon officieuse. Les Emirats Arabes Unis sont donc le 3ème pays du monde arabe à signer un traité de paix avec l’Etat hébreux. Il emboîte le pas à la Jordanie et à l’Egypte. Les Emiratis avaient aussi abrogé une loi vieille de 48 qui qui portait sur le boycott d’Israël.
Les Etats-Unis ont eu un grand rôle à jouer dans ce rapprochement. En effet, l’administration américaine entretient un rapport particulier avec Abou Dhabi. Ainsi, un rapprochement des deux alliés dans la région serait une victoire stratégique pour les USA. Par ailleurs, ce serait un des acquis que Donald Trump brandirait lors de la prochaine présidentielle de novembre.