Le réseau des journalistes pour la lutte anti-tabac, longtemps resté sans activités, a repris ses prérogatives par une séance de formation au CASEF. En effet, le lien existant entre le Covid-19 et le tabagisme a été au centre de cette rencontre qui a eu lieu le 4 septembre 2020.
Ce réseau avait vu le jour le 23 octobre 2009. Avec un début prometteur et un travail salué de tous, sa visibilité et sa présence sur le terrain ont connu une baisse totale. Ceci a, donc, attiré l’attention d’organisme africain comme l’ACTA (Alliance pour le Control du Tabac en Afrique).
Un coup de pouce l’ACTA
Cette remise en marche du réseau a été possible grâce à l’ACTA. En effet, submergé par des problèmes financiers, les activités tant appréciées de cette association avaient été arrêtées. L’Alliance pour le Control du Tabac en Afrique a décidé alors de venir en aide à cette association qui lutte contre le tabagisme.
Ainsi, l’ACTA s’attelle à la promotion du développement et la mise en œuvre de règles et d’instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux pour la lutte antitabac en Afrique. Ceci par le biais de son réseau panafricain d’organisations de la société civile grâce au plaidoyer, au renforcement des capacités, à la construction de partenariats et d’autres stratégies.
Dans son intervention, le président du Réseau a tenu à remercier l’organisme continental qui a fait preuve de générosité envers eux. « C’est le lieu ici de remercier ATCA, notre partenaire pour son soutien et sa disponibilité à nous accompagner vers plus d’actions », a-t-il déclaré.
Les raisons d’une formation alliant tabagisme et Covid-19
La crise du Covid-19, qui ne cesse de terrifier le monde entier, a occasionné une intrusion des grandes firmes productrices de tabac. Face à la crainte que dégage cette pandémie, ils en avaient profité pour émettre l’hypothèse selon laquelle le tabac augmenterait l’immunité contre la maladie. « Les firmes de tabac trouvent l’occasion belle pour s’infiltrer dans nos États et leur proposer des aides sous forme de don », avait-il déclaré.
Le Directeur de la Communication de l’ACTA, Ifang Ayong, s’est aussi félicité pour la reprise des activités du réseau. Il a, aussi, encouragé à plus d’efforts et d’initiatives de leur part. Il n’a pas manqué de dénoncer l’influence des géants du tabac sur les politiques des gouvernements. « L’industrie du tabac saisit cette occasion de la pandémie pour s’infiltrer dans les politiques Anti-tabac en Afrique. Donc, nous avons jugé nécessaire de trouver un moyen de dénoncer ces stratégies de l’industrie de tabac dans les pays membres, faire des campagnes de communication, de dénonciation surtout dans les pays où des actions de l’ingérence de l’industrie du tabac est observée », a-t-il déclaré.
« Ici au Togo, nous sommes heureux de voir que notre partenaire le REJAT a initié l’occasion pour éveiller du fait que l’industrie peut aussi profiter de l’occasion pour s’infiltrer dans les politiques Anti-tabac au Togo. REJAT veut profiter de l’occasion pour redynamiser et nous sommes heureux d’accompagner REJAT », a précisé le Directeur.
Cette rencontre a permis aux acteurs impliqués de comprendre l’importance de cette lutte. Il a, aussi, aidé à mettre en éclaircis le rôle des journalistes dans la lutte anti-tabac. Par ailleurs, les membres ont exploré les voies et moyens à mettre en place pour permettre au REJAT-Togo d’être plus dynamique et plus efficace dans leur mission.