À 20 ans, peu de jeunes peuvent se targuer d’occuper un poste stratégique dans l’administration d’un pays. Mais en République Démocratique du Congo (RDC), Christiana Tshisekedi, la fille du président Félix Tshisekedi, vient d’être nommée secrétaire particulière de son père. Une nomination qui suscite de vives réactions et relance le débat sur la concentration du pouvoir au sein d’une même famille.
Un poste clé pour une si jeune femme
Dans la récente vague de nominations, l’arrivée de Christiana Tshisekedi à un poste aussi stratégique ne passe pas inaperçue. Chargée de gérer des dossiers sensibles et d’assurer un lien direct avec la présidence, ce rôle demande habituellement une expérience politique et administrative solide.
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Cette décision pose une question : a-t-elle été choisie pour ses compétences ou parce qu’elle est la fille du président ? Si certains voient en elle une jeune femme brillante qui mérite sa place, d’autres dénoncent une forme de népotisme où la politique devient une affaire de famille.
Ce n’est pas la première fois que des proches du pouvoir accèdent à des postes influents. En parallèle, d’autres nominations ont été faites, comme Antoine Ghonda et Isabelle Kibassa en tant qu’ambassadeurs itinérants, et Farah Mwamba à la communication présidentielle.
Dans un pays où l’histoire a souvent montré une concentration du pouvoir au sein de certaines élites, la nomination d’un membre direct de la famille présidentielle ne fait qu’augmenter les soupçons. La politique se transformerait-elle en royaume ? Une question qui laisse place à de nombreux débats.
Sandrine TCHAMIE