La capitale ghanéenne, Accra, est le théâtre de manifestations croissantes depuis la semaine dernière. De milliers de citoyens, dénonçant la cherté de la vie au pays, exigent la démission de Nana Akufo-Addo qui, selon eux, est le premier responsable de la situation.
Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées lors d’une marche vers le palais présidentiel, jeudi dernier. Ces interpellations ont déclenché de vives condamnation d’Amnesty International concernant les brutalités policières. L’initiateur du mouvement, #OccupyJulorbiHouse, a appelé à de nouvelles manifestations en décembre, tandis qu’un autre groupe prévoit de faire entendre sa voix cette semaine.
L’appel à la démission de Nana Akufo-Addo gagne en force
Les manifestants réclament une gouvernance améliorée et la fin de la corruption. Ils ont créé le slogan #OccupyJulorbiHouse, un jeu de mots impliquant le palais présidentiel Jubilee House et le terme local « Julorbi, » signifiant « voleur. » Selon l’organisateur de la mobilisation, Oliver Barker-Vormawor, cela fait référence aux scandales et aux allégations de corruption qui entourent le gouvernement.
Malgré les défis, les manifestations se sont poursuivies les 22 et 23 septembre, bien que la police ait érigé des barricades pour empêcher les manifestants d’atteindre la résidence présidentielle. La présence de plusieurs célébrités, notamment Stonebwoy ont également été signalés. Le mouvement, en plus de réclamer de meilleures conditions de vie, s’oppose à la participation du Ghana à la mission militaire de la CEDEAO au Niger.
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Dans un contexte où la colère populaire grandit, un autre mouvement appelle également à la démission du gouverneur de la banque centrale, dénonçant la gestion économique du pays. Une marche est prévue dans les rues d’Accra dès ce mardi, marquant une nouvelle étape dans cette mobilisation pour le changement. C’est le wait and see.