Ludovic Mahomed Zahed est un imam musulman atypique, un homme qui fait coexister sa foi et son homosexualité : un imam gay. Né en Algérie en 1977, Zahed (Ludovic étant son prénom adopté lors de sa naturalisation française) est un musulman pratiquant, un croyant fervent et un homme fier d’arborer le drapeau arc-en-ciel de la communauté LGBTQ+.
Si le prophète Mahomet était encore parmi nous, pense-t-il, il célébrerait des mariages homosexuels. Cette déclaration audacieuse reflète la vie de Ludovic-Mohamed Zahed, qui, malgré les contraintes imposées par les textes islamiques, continue à vivre en tant qu’homme musulman et homosexuel. Une dualité que beaucoup estiment inconciliable, mais qu’il assume fièrement.
L’imam gay qui défie les normes : Ludovic Mahomed Zahed
« Je ne vois pas l’intérêt de me couper le bras droit (ma sexualité) et le bras gauche (ma spiritualité) ; cela fait partie de moi« , explique-t-il dans une émission télévisée. Ludovic-Mohamed Zahed est un docteur en sciences humaines et sociales, et il est également le fondateur de plusieurs progressistes dont Homosexuel-le-s musulman-e-s de France (HM2F).
Cet imam gay est connu pour être à l’origine de la première mosquée inclusive de France, qui accueille ouvertement les personnes LGBT+ musulmanes. Il est par ailleurs le premier homme musulman français à s’être marié civilement avec un autre homme, une union qui a été célébrée en Afrique du Sud.
L’histoire personnelle de Ludovic Mahomed Zahed est marquée par sa découverte de son homosexualité à l’âge de 17 ans. Il était amoureux de l’homme qui lui a enseigné le Coran pendant cinq ans, ce qui l’a éloigné de l’islam. Cependant, il est revenu vers la foi musulmane ultérieurement à travers sa pratique du bouddhisme.
Zahed soutient que l’homosexualité n’est jamais mentionnée dans le Coran et considère l’islam comme une religion humaniste et universelle. Il estime que demander aux adeptes de choisir entre leur spiritualité et leur sexualité serait contraire à l’idéal de paix que prône l’islam.
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Cependant, il convient de noter que la plupart des écoles juridiques musulmanes, y compris les mouvements progressistes, condamnent toujours l’homosexualité.