À partir de la rentrée académique 2025-2026 au Togo, tous les étudiants inscrits en licence professionnelle devront passer des examens nationaux avant d’obtenir leur diplôme. Cette réforme, initiée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, vise à garantir une meilleure qualité des formations et à assurer une reconnaissance officielle des diplômes.
Des licences professionnelles mieux encadrées pour les étudiants togolais
Cette réforme entrera en application dès la rentrée académique 2025-2026. À cette période, les formations seront structurées autour de référentiels communs, et tous les étudiants passeront des examens nationaux pour obtenir un diplôme d’État.
Avec près de 90 établissements privés proposant 400 licences professionnelles, le paysage éducatif togolais souffre d’un manque d’harmonisation. Chaque école définit ses propres contenus et méthodes d’évaluation, ce qui entraîne des disparités dans la qualité des diplômes et fragilise l’insertion professionnelle des diplômés.
Le ministre Kanka-Malik Natchaba a souligné l’urgence d’une régulation, « Il était impératif d’agir pour assurer la crédibilité des formations et renforcer la confiance des étudiants et employeurs. »
L’atelier national a permis de finaliser 69 programmes harmonisés, couvrant des domaines variés tels que l’agronomie, l’informatique, le génie industriel et l’audiovisuel. Ces contenus uniformisés seront adoptés par tous les établissements et serviront de base pour la mise en place des examens nationaux dès la rentrée 2025-2026.
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Grâce à cette réforme, tous les étudiants seront évalués selon les mêmes standards, les diplômés recevront un titre d’État directement reconnu, sans démarche supplémentaire, et l’enseignement sera plus structuré et mieux adapté au marché du travail.
Pour encadrer cette réforme, le gouvernement a défini quatre axes stratégiques :
– Mise en place des examens nationaux pour toutes les licences professionnelles.
– Amélioration de la qualité de l’enseignement avec des référentiels clairs.
– Régulation des établissements privés pour éviter les écarts de formation.
– Meilleure gestion des financements publics pour soutenir ces initiatives.
Le Professeur LARE Lalle Yendouka, directeur de l’Office des examens professionnels du supérieur, a insisté sur l’importance d’une transition progressive, « Les enseignants devront s’approprier ces nouveaux programmes, et les étudiants seront informés des changements à venir. »
En garantissant des formations de qualité, le gouvernement togolais vise à renforcer la compétitivité des diplômés sur le marché du travail et à offrir un avenir plus sûr aux étudiants.
Sandrine TCHAMIE