Au Ghana, ça chauffe dans les verres ! L’Association des ivrognes du Ghana a donné trois semaines au gouvernement pour faire baisser les prix de l’alcool. Sinon, ils descendront dans les rues pour manifester. Une menace sérieuse, portée par leur président Moses Drybones, qui s’est exprimé dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux.
Selon lui, même si le cedi ghanéen s’est bien renforcé ces derniers mois face au dollar (passant de 15 ₵ à 10 ₵ pour 1 $), le prix des boissons alcoolisées continue de grimper. Pour conséquence, la bouteille est de plus en plus chère, et cela dérange à la fois les consommateurs et les vendeurs locaux.
« Pourquoi le prix de l’alcool ne baisse pas alors que le cedi se porte mieux ? », s’interroge Moses Drybones. « C’est injuste. D’autres produits ont vu leurs prix baisser. Mais pas l’alcool ! »
L’association, qui affirme représenter des milliers de consommateurs à travers le pays, demande au gouvernement de réguler le marché et d’obliger les commerçants à revoir leurs prix. Pour eux, l’alcool n’est pas juste un produit de luxe, c’est aussi une source de revenus pour de nombreux vendeurs qui souffrent de cette flambée.
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Si rien n’est fait d’ici trois semaines, l’association promet une manifestation nationale. « On va marcher avec nos bouteilles vides », plaisante un membre sur X (ex-Twitter), repris par de nombreux internautes.
Entre humour, ras-le-bol et vrai malaise, les « buveurs professionnels » du Ghana sont bien décidés à se faire entendre. Et cette fois, pas seulement au fond d’un bar.
Sandrine TCHAMIE