Au Liban, le chef du puissant mouvement Hezbollah a qualifié la communauté LGBTQ+ de « danger réel » lors d’un discours samedi. C’est la deuxième fois en moins d’une semaine, que l’éminent responsable politique et, Hassan Nasrallah, prend la parole contre cette communauté déjà dans le collimateur des autorités.
Le chef du Hezbollah a appelé le ministère de l’Éducation à « interdire » cette culture et à « protéger les enfants de la génération future ». « Nous n’inventons pas une bataille, nous n’inventons pas non plus un danger, c’est un danger réel », a-t-il déclaré lors d’une allocution télévisée à l’occasion de la célébration annuelle de Achoura.
Quelques jours plus tôt, Hassan Nasrallah avait déjà tenu des propos virulents visant la communauté LGBTQ+. Ce dernier estime qu’en matière de relations sexuelles, il n’y avait pas de différence entre « célibataire et marié » pour un homosexuel, et que, selon la loi islamique, « même célibataire, il devrait être tué« .
Dans le pays, la police avait déjà mené des descentes dans des lieux fréquentés par la communauté LGBTQ+, et certains de leurs rassemblements sont régulièrement interdits ou annulés en raison de menaces.
En juin 2022, le ministre de l’Intérieur avait demandé à la police d’interdire les événements « favorisant la perversion sexuelle », en allusion à ceux de la communauté. Des manifestants anti-queer avaient ensuite réclamé à l’État une plus grande répression à leur encontre et des conférences ont été organisées sur les « risques » de l’homosexualité et sur des thérapies de conversion.
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« Au Liban, ce danger a commencé à travers certaines institutions éducatives et à travers des ONG« , a martelé samedi le chef du Hezbollah pro-iranien, appelant le gouvernement, « et en particulier le ministère libanais de l’Éducation, à (…) la protection des enfants« .