Déclarer, accuser, nommer ou étiqueter des personnes comme étant des sorcières est désormais considéré comme un crime au Ghana. La semaine dernière, le Parlement a adopté un projet de loi interdisant les accusations de sorcellerie.
Le lynchage d’une femme de 90 ans en 2020 fut le catalyseur de l’introduction de ce projet de loi. Parrainé par Francis-Xavier Kojo Sosu un député de la NDC, cette initiative, fait partie des mesures politiques générales visant à faire face aux attaques et aux violations des droits de l’homme résultant d’accusation de sorcellerie.
Le texte a été adopté suite aux efforts concertés de nombreuses parties prenantes pour lutter contre la menace sociale qui cible les femmes pauvres, âgées et veuves.
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Les camps de sorcières dont la plupart se trouvent au nord du pays deviennent ainsi illégaux avec la nouvelle disposition. Pour le président du parlement, il est décourageant que de nombreux citoyens âgés, sans que ce soit leur faute, soient étiquetés de sorciers et soumis à des traitements inhumains.