Des voix se sont levées contre le non-remboursement des frais de demandes de visas refusés par la France.
Effet, depuis la réduction du nombre de visas accordés aux ressortissants des pays nord-africains, l’indignation plane au sein de la Fédération Marocaine des Droits du Consommateur (FMDC). Dans une lettre adressée à l’ambassade de France au Maroc, la fédération a appelé le gouvernement français à rembourser tous les Marocains dont les demandes de visas sont vues refuser.
Les ressortissants maghrébins font face à un durcissement de la part des autorités consulaires françaises pour l’octroi des visas d’entrée en France depuis plus d’un an. Cette nouvelle décision de réduire de 50 % les visas accordés aux habitants de cette région met à mal plusieurs hommes politiques. Selon les chiffres du ministère français de l’Intérieur, 70 % des demandes de visas en provenance du Maroc sont rejetées.
Pourtant, toutes ses demandes ne font pas sans payements de certains frais déjà préétablis. Ce rejet massif, allié au non-remboursement des frais de demandes, attise la colère de la société civile. C’est devant cette situation que la FMDC a adressée une lettre à l’ambassade de France au Maroc, réclamant tout bonnement le remboursement des frais de visas pour les demandes refusées.
Dans une déclaration au site H24 info, le président de la FMDC a indiqué qu’il « faut d’abord informer le consommateur puis justifier et restituer les frais de visa lorsque le service est refusé ou inachevé ». « Je paie un produit, si je ne l’ai pas, il faut me restituer les frais, surtout si ce n’est pas moi qui ai refusé de l’avoir, mais plutôt le pays en question », explique-t-il.
L’autre point soulevé par le président de la FMDC concerne l’utilisation des données personnelles par des prestataires de services lors du dépôt de demandes de visas.
« Nous donnons notre relevé bancaire, nos pièces d’identité (passeport, carte d’identité) et notre adresse à une société qui n’a pas le droit de les détenir. Ce n’est pas une autorité légale. Je peux les donner à l’ambassade de France, mais pas à une société tierce qui a été désignée par ladite ambassade. Pire. Ce sont des frais en plus pour le consommateur, dépassé par la situation », s’insurge Dr. Bouazza Kherrati.
Notons que la réduction du nombre de visas à accorder ne touche pas, pour l’instant, le Togo.