À l’Institut Français du Togo, le rideau s’est levé ce mercredi 23 Avril sur l’édition spéciale de »La Fabrique des Fictions ». Celà inaugure ainsi quatre jours de théâtre contemporain dans le cadre du Festival Nomade 2025.
C’est le fruit d’une collaboration entre Togo Créatif, le Deutsches Theater de Berlin et le soutien de l’Union européenne. Ce festival a pour objectif de créer des liens entre artistes d’ici et d’ailleurs. Il vise à construire un théâtre qui parle à tous, enraciné dans le Togo, mais ouvert aux idées venues d’Europe et d’autres continents.
Le Festival Nomade rassemble les langues et les peuples
Pour la première fois, le festival met entièrement à l’honneur les écritures théâtrales contemporaines. Des artistes venus du Togo, d’Allemagne, d’Italie et de France sont réunis autour d’une même scène. Ensemble, ils partagent leurs visions, leurs textes et leurs émotions.
« Le Festival Nomade est un programme de Togo Créatif qui, depuis trois ans, permet aux festivals togolais de collaborer avec ceux d’Europe. Cette année, c’est le théâtre qui est à l’honneur, avec un travail autour de la co-création, de la traduction et de la circulation des œuvres », explique Séfako Agbokou, directrice artistique de La Fabrique des Fictions.
Une ouverture marquée par un spectacle italien engagé
La première soirée a été marquée par la pièce Mi abbatto e sono felice, jouée par la compagnie italienne Mulino ad Arte. C’est un seul-en-scène simple, sans lumière, sans décor, sans électricité. Juste un homme, sa voix, son vélo, et des vérités lancées comme des flèches. Ce spectacle questionne nos choix de vie, notre rapport avec l’environnement et notre bonheur.
Le public togolais, attentif et touché, a salué la performance dans un silence respectueux et profond. Ce moment fort a donné le ton au festival qui prendra fin le 26 avril 2025.
Lire aussi : Indépendance du Togo : Adebayor invite le Togo à faire la fête à Totsi
Traduction, échange, transmission
Une autre particularité de cette édition : toutes les pièces sont sous titrées. Cela signifie que même si le spectacle est joué en italien, allemand ou français, les spectateurs peuvent suivre grâce aux traductions projetées. Le festival veut ainsi dépasser les barrières de langue et permettre à tous de comprendre, de ressentir et de participer.
« Ce n’est pas juste un spectacle. C’est une ouverture. On ne regarde pas seulement, on est hypnotisé », confie Amina, étudiante en lettres.
Un autre spectateur ajoute : « Ce festival fait tomber les murs, y compris ceux que l’on porte en soi. »
La Fabrique des Fictions continue jusqu’au 26 avril, avec des spectacles, des ateliers et des rencontres. Ce n’est pas juste un programme à regarder, c’est une expérience à vivre.
Sandrine TCHAMIE