Une employée tech poursuit son employeur après avoir confondu les abréviations « xx et « ?? » qu‘il avait écrit dans ses courriels avec des avances sexuelles. Elle aurait cru qu’il s’agissait de codes demandant une relation sexuelle.
Karina Gasparova, informaticienne chez « paperless global trade management », a déposé une plainte pour harcèlement sexuel et discrimination contre son employeur. L’affaire faisant état d’un prétendu comportement inapproprié remonte à 2019.
En effet, la jeune femme affirme que l’utilisation par son employeur de « xx » dans les courriels qui lui étaient adressés étaient des tentatives de la serrer ; « yy » était un code pour un contact sexuel et » ???« , un langage codé demandant « quand elle serait prête » à s’engager dans une relation sexuelle.
Mme Gasparova, qui s’est représentée elle-même devant le tribunal, a présenté un courriel comme preuve de ses allégations.
« Pouvez-vous, s’il vous plaît, compléter ce qui suit ? La solution est actuellement utilisée par xx Agris companies et yy Barge lines pour les cargaisons de maïs dans les flux sud-nord sur les voies navigables ? ???« , a écrit l’employeur dans le courriel adressé à Mme Gasparova, citant des preuves qui ont été entendues au tribunal.
« Par ailleurs, pouvez-vous me rappeler quel sera le solde du déploiement et le calendrier approximatif. Merci.«
Le juge responsable de l’affaire a rejeté la plainte après avoir entendu les revendications de Gasparova. Pour le tribunal, le courriel était une « véritable demande d’informations » et qu’il n’insinuait pas que M. Goulandris souhaitait une relation sexuelle.
La dame a insisté sur sa version des faits en révélant que M. Goulandris, son employeur, avait utilisé « une voix séduisante » pour lui dire de « passer une bonne soirée », qu’il l’avait « fixée » et qu’il lui aurait touché la jambe sous une table lors d’un incident en novembre 2019.
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Le tribunal a estimé que l’incident de 2019 impliquant sa main et sa jambe était « inoffensif » et accidentel. Il a estimé Mme Gasparova avait « une perception biaisée des événements quotidiens » et « démontré une tendance à faire des allégations extraordinaires sans preuve ». Après le jugement, l’employée a été condamnée à payer 5 000 livres sterling à l’entreprise pour couvrir les frais de justice.