En pays Bété, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, une autre technique, gôpô, existe pour confondre les coupables. Pour passer une personne à l’épreuve du gôpô, la sève d’un arbre (gôpô souh) de couleur blanchâtre est appliquée sur la nuque de l’incriminé après lui avoir fait prononcer des paroles spécifiques.
Tout le monde ne peut pas faire passer une personne au gôpo. Seuls les initiés l’appliquent sur les présumés coupables. Les paroles prononcées sont : « Si j’ai commis ce crime, qu’il m’arrive malheur ou que le gôpo m’attrape ! ».
Le menteur qui défie le gôpo peut devenir aveugle. Ce cas de sanction est appliqué dans le cas de mort d’homme. Pour des vols et autres larcins, la sève appliquée sur la nuque ressort par les yeux sans séquelles pour le coupable.
Le djêtê
Dans le cas du « djêtê », un jus obtenu de feuilles d’un autre arbre du même nom, est utilisé. Celui-ci est avalé par le suspect après avoir juré son innocence. Le vrai coupable qui ment commence immédiatement à délirer, un peu comme s’il était saoul.
On observe aucun changement d’attitude chez l’innocent qui ne gardera aucune séquelle de ce passage au djêtê. Ces techniques sont du balai. Le gôpô et le djêtê sont les détecteurs de mensonge dans des traditions ivoiriennes. Il existe plusieurs autres techniques dans les grands groupes ethniques de Côte d’Ivoire et aussi en Afrique.
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