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vente aux encheres OTR

OTR : vente aux enchères de 110 véhicules ce jeudi

L’Office Togolais des Recettes (OTR) lance une vente aux enchères. Le Commissaire Général porte à la connaissance de tous qu’il sera procédé à la vente publique de plusieurs véhicules ce jeudi dans la ville Tsévié.

D’après le communiqué de l’office en date du 6 janvier, la vente aura lieu ce 12 janvier partir de 09 heures 30 et les jours suivants dans le parc des véhicules de la Division de la Lutte Contre la Fraude et des Trafics Illicites.

Au total, cent-dix (110) véhicules dont quarante-neuf (49) voitures, quarante-quatre (44) motos et dix-sept (17) tricycles seront mis en vente. La participation est subordonnée au paiement d’une somme de cinq mille (5.000) francs CFA non remboursable, indique le communiqué.

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Par ailleurs, il est précisé également que les adjudicataires qui n’auront pas acquitté le montant des engins qui leur sont adjugés avant 17 heures 30 minutes du jour de leur achat, verront leur adjudication annulée. Plus d’information sur le site de l’OTR.

Drame / Bafilo : l'incendie d’un camion-citerne fait 02 morts

Drame / Bafilo : l’incendie d’un camion-citerne fait 02 morts

Un drame est survenu à Bafilo (à 390 km de Lomé) dans l’après midi de ce mardi 10 janvier 2023. Il s’agit de l’incendie d’un camion-citerne transportant de l’essence, sur la Nationale numéro 1, d’après les informations relayées. Le bilan fait état de deux morts. 

Roulant en direction du nord, le camion-citerne s’est renversé suite à l’explosion d’un de ses pneus. Le chauffeur et son apprenti n’ont malheureusement pas eu le temps de sortir du véhicule. Le temps pour les pompiers de Kara d’arriver sur les lieux, les deux occupants finissent carbonisés par les flammes.

Par ailleurs, l’incendie a paralysé la circulation pendant des heures sur le contournement de la ville de Bafilo, indiquent des témoins.

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La vidéo ici.

 

Décès de Gado Tchaïsso NASSINI homme d'affaires togolais

Carnet noir : décès de Gado Tchaïsso NASSINI homme d’affaires togolais

Le monde des affaires togolais est en deuil. M. Gado Tchaïsso NASSINI, Président Directeur Général des Hôtels Concorde n’est plus. L’annonce de sa disparition est tombée lundi  et confirmée par ses proches à notre rédaction. 

Homme d’affaires, entrepreneur, investisseur financier, il est le propriétaire des complexes hôteliers CONCORDE implantés à Kara et à Lomé. 

M. Gado Tchaïsso NASSINI est également promoteur d’un Centre Commercial Polyvalent spécialisé dans la commercialisation en gros des matériaux de construction, quincaillerie, froid, climatisation et appareils électroménagers. Un secteur dans lequel il a réussi à s’imposer parmi les indiens, libanais et nigériens, habituels détenteurs de ce business. 

Toutes nos condoléances à la famille éplorée et au monde des entrepreneurs togolais.

 

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Togo : la fête nationale du Vaudou sera célébrée ce samedi

Togo : la fête nationale du Vaudou sera célébrée ce samedi

La 10e édition de la fête nationale du Vaudou et de traditions se déroulera ce samedi 07 janvier à Lomé. Une annonce faite au siège de la Fédération Nationale des Cultes Vaudou et des Traditions du Togo (FNCVTT), ce jeudi 05 janvier 2023.

Elle sera célébrée précisément sur le terrain de football de Tokoin Tamé (Forever). Placé sous le thème : « Préserver et Promouvoir la paix pour un développement durable des cultes endogènes », l’événement sera couplé des cérémonies d’intronisation officielle du nouveau Président National, Hounonga Gninofoun Akoeuté surnommé Kovi Assogba. Ce dernier fut élu en août 2022 après le décès de Hounongan Atchinou Kokou Messan Sotore 1er.

La fête nationale du Vaudou, est en réalité une occasion annuelle érigée pour permettre aux natifs et aux chefs de cultes traditionnels de retourner aux sources. Une chance de renouer avec une forme de mérite et de dignité pour tous les adeptes des diverses divinités. 

À travers cette célébration par ses filles et ses fils du Togo, le vaudou, autrefois mal perçu, trouve un moyen de retrouver ses marques dans la société togolaise. 

Carnet noir : le journaliste Augustin Kossi est décédé

Carnet noir : le journaliste Augustin Kossi est décédé

L’année 2023 commence avec une mauvaise nouvelle pour la presse togolaise. Augustin Kossi, ancien journaliste à la télévision nationale, n’est plus. Il a rendu l’âme ce 03 janvier 2023.

À ce jour en service à la présidence de la République, Augustin Kossi est décédé ce mardi suite à un accident de voiture survenu le 30 décembre vers Kpessi sur la route d’Aneho. D’après ses proches, il aurait été percuté par une moto qui revenait du sens interdit à vive allure.

L’homme finira par trépasser ce mardi, après avoir passé quelques jours dans le coma. Une grosse perte pour le paysage médiatique togolais.

Toutes nos condoléances à la famille éplorée.

Décembre : le Gal Yark inquiet aux accidents de la route

Togo / décembre : recrudescence des accidents de la route, le Gal Yark inquiet

Le Gal Yark Damehane déplore, malgré les multiples campagnes de sensibilisation, le bilan des accidents de la route ne s’améliore pas. Au Togo, ce mois décembre a été particulièrement meurtrier.

Les accidents de routes font assez de dégâts ces dernières années au Togo. Durant les trois semaines de ce mois de décembre 2022, plus de 400 accidents de circulation ont été enregistrés avec près de 1000 blessés et environ 50 morts. Des chiffres alarmants que déplore le ministre de la Sécurité.

La faute aux usagers ?

« Le mois de décembre a été vraiment meurtrier cette année. On a eu des semaines où on a enregistré jusqu’à 24, 25 morts. Le chiffre le plus bas qu’on a enregistré, c’est : 7 et 8 morts en une semaine« , a souligné le Gal Yark.

Les principales causes de ces accidents restent : les véhicules défectueux, téléphone au volant, vitesse excessive, surcharge, etc, :  “Pour les causes, c’est l’usager qui est toujours au centre de ces sinistres. Il ne porte pas de casque, il va trop vite, il est distrait sur sa moto ou au volant, a-t-il ajouté.

Une prise de mesures s’impose

Au premier semestre de 2022, 3 818 cas d’accident ont été enregistrés sur l’étendue du territoire. Pourtant, le gouvernement a consenti un énorme effort dans la construction de nouvelles voies de communication et dans l’amélioration des anciennes. À Lomé, On peut l’installation de feux tricolores et la construction de passerelles à certains endroits clés de la capitale, afin de permettre aux piétons de traverser la route en toute sécurité.

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Alors que faire pour réduire le nombre de victimes ? Notons que des campagnes de Prévention routière ont été lancées récemment, mais restent peu. Il a également difficile de mettre en place un système de répression. C’est l’occasion pour nous de rappeler à tous l’adoption de la prudence sur nos routes. Surtout, évitons les comportements à risque.

Afrique du Sud : une scène raciste créée des remous (vidéo)

Afrique du Sud : une scène raciste crée des remous (vidéo)

Une scène raciste en Afrique du Sud fait réagir la population, précisément la classe politique. Dans une vidéo devenue virale sur la toile, deux adolescents visiblement noirs sont agressés par des blancs autour d’une piscine.

Scène raciste

L’altercation est survenue, selon les témoins, après que les blancs réclamaient que la piscine leurs étaient réservés. Ainsi, dans la vidéo, l’on peut voir des hommes blancs agrippés et à serrer le cou de l’un des enfants, avant de pousser le second dans la piscine et de tenir sa tête sous l’eau.

Une scène raciste effroyable dont le président de la République Cyril Ramaphosa, s’est saisi et dénonce. Dans un communiqué, rendu public ce mardi, le Chef de l’État Sud-africain a condamné l’acte et a appelé toute la population à s’élever contre de telles attaques, indiquant que « le racisme n’est pas un problème qui devrait être combattu uniquement par les Noirs ».

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La classe politique dénonce une scène raciste

La classe politique a également réagi et s’est dite « dégoûtée » par de telles images, ajoutant que « le racisme et de telles actions barbares n’ont pas lieu d’être dans notre région ».

Le Parti de gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF) pour sa part, s’est rendu sur place le lundi 26 décembre, pour dénoncer un pays qui n’a achevé « qu’une réconciliation théorique ».

Fêtes de fin d’année : Afia Mala dans le cœur des enfants d’Avepozo Agodeke

Fêtes de fin d’année : Afia Mala dans le cœur des enfants d’Avepozo Agodeke

La diva togolaise, Afia Mala a fait, grâce à sa fondation “Vie et Vivre”, des heureux ce 24 décembre 2022, veille de la fête de Noël. C’était au cours d’une légère cérémonie festive dans la bibliothèque “Lire pour Vivre”, siège de sa fondation située à Avepozo Agodeke. Un geste de générosité pour montrer aux enfants de la localité, la valeur du partage.

Comme à ses habitudes, Afia Mala a une nouvelle fois, partagé de la joie et de la bonne humeur à une centaine d’enfants d’Agodeke. Ces derniers ont reçu des mains de la diva, selon ses mots, tout ce dont ils ont besoin pour les fêtes de fin d’année.

Des dons en vivres pour les enfants

Ce fut une très agréable journée pour Hippolyte, Divine, Évariste et pleins d’autres. Ils ont bénéficié, ainsi qu’une centaine de jeunes Agodeke et ses environs, sans distinctions, de sexe, d’âge ni de religion, des dons en vivre composé de riz, d’huiles, de biscuits, etc., afin de les aider, eux et leurs parents, à mieux profiter des fêtes de fin d’année.

La cérémonie de remises des dons a été précédée de plusieurs prestations des enfants de la fondation. Les jeunes ont profité de cette occasion pour dévoiler à leur bienfaitrice leurs talents en danse, chant et théâtre. Un moment fort apprécié par la diva. Soulignons que la cérémonie a été entière animée par les enfants de la fondation.

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Très contents, de l’avoir rencontré, les enfants, au travers de la voix de Hippolyte, élève en classe de 5e, ont remercié “Maman Afia Mala” pour ce geste et lui ont présenté leurs vœux de bonheur, de santé et de prospérité pour l’année à venir.

Devoir de citoyen selon Afia Mala

Pour ce renouvellement d’acte de charité, la fondatrice de “Vie et Vivre”, a rappelé aux enfants l’importance non seulement du partage, mais aussi de la lecture dans leur éducation. D’ailleurs le choix de bibliothèque pour la cérémonie n’était pas anodin. “Comme j’ai en l’habitude, c’est un geste pour Apprendre aux enfants que chaque fin d’année, il faut partager, il faut donner à l’autre qui n’en pas”, a-t-elle déclaré à nos micros.

Et d’ajouter plus loin : “C’est aussi pour les encourager à venir plus à la bibliothèque de la fondation, pour les encourager à lire davantage, parce que la lecture aide dans leur éducation. La lecture, c’est être en communication avec l’écrivain, puisque la lecture est un partage”.

Afia Mala a fini en souhaitant une bonne fête de fin d’année à tous les enfants, tout en leur rappelant l’importance de la discipline et du respect. Rappelons que “Vie et Vivre”, sa fondation, est un cadre de participation, d’action citoyenne, d’accompagnement et de promotion du bien-être des enfants des milieux défavorisés. Elle lutte pour changer leurs vies, les responsabiliser, et leur assurer le soutien matériel.

Nabuch Aboubakar

Le prêtre Rupnik accusé d'avoir organisé un trio sexuel

Un prêtre accusé d’avoir organisé un trio sexuel “pour la Sainte Trinité” avec des nonnes 

Le prêtre Rupnik fait actuellement objet d’interrogation par le Vatican. D’après les informations, il a proposé des actions sexuelles à des sœurs. 

En effet, le nommé Marko Ivan Rupnik, prêtre jésuite slovène a proposé d’après les sœurs, un trio sexuel “pour la Sainte Trinité”, une scène datant de plus de 30 ans. Selon le journal italien Domani, une victime a donné son témoignage indiquant qu’elle avait rencontré l’homme quand elle avait 21 ans, et il avait 31 ans.

Rupnik était alors le directeur spirituel d’un couvent en Slovénie. Aujourd’hui, elle a 58 ans et accuse que, pendant des années, ses plaintes auprès des autorités ecclésiastiques ont été ignorées.

Pendant ce temps, a déclaré la religieuse, elle aurait reçu des invitations à participer à des soirées sexuelles, et même à regarder des films pornographiques. Tous justifiés, selon ses prétentions, dans le dogme central sur la nature de Dieu.

“Père Marko a lentement et doucement commencé à entrer dans mon monde psychologique et spirituel, exploiter mes incertitudes et ma fragilité et utiliser ma relation avec Dieu pour me pousser à avoir des expériences sexuelles avec lui », a exprimé.

Dans son témoignage, la femme a soutenu que le prêtre avait abusé de pas moins de 20 femmes au cours de ces années.

Père Rupnik aurait abusé de plus de nonnes

Par conséquent, la Compagnie de Jésus a publié une déclaration invitant les éventuelles victimes du jésuite slovène Marko Rupnik, connu pour être l’auteur de mosaïques dans les églises du monde entier, à porter plainte afin d’être entendues, dans ce qui est un nouveau scandale sur la gestion des abus sexuels dans l’Église catholique.

“Ma principale préoccupation dans tout cela est pour ceux qui ont souffert et j’invite toute personne qui souhaite déposer une nouvelle plainte ou qui veut discuter de plaintes déjà déposées à me contacter. Je vous assure que vous serez écouté avec compréhension et empathie. ” Rappelle la note du supérieur majeur des Maisons internationales, Johan Verschueren, publiée sur le site jésuite.

“Nous avons mis en place il y a quelques mois une équipe de personnes, femmes et hommes, de disciplines diverses et aux connaissances variées pour faire face à ces situations”, ajoute la note.

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Ces derniers jours, les jésuites ont admis que Rupnik avait été sanctionné avec quelques restrictions après une enquête sur des abus sexuels et psychologiques de religieuses dans les années 1990, malgré le fait qu’ils l’avaient prescrit.

Comme l’ont expliqué les Jésuites, le Département de la Doctrine de la Foi, responsable des procès canoniques en matière d’abus sexuels“ a reçu une plainte en 2021 contre le père Marko Ivan Rupnik concernant sa manière d’exercer son ministère”.

La Compagnie de Jésus a alors été chargée d’ouvrir une enquête préliminaire sur cette affaire et “après avoir étudié le résultat de cette enquête, le département du Vatican a estimé que les faits en cause devaient être considérés comme prescrits et a donc classé l’affaire début octobre”,cette année 2022 ».

Coupe du monde 2022 : Le Qatar Sur Le Terrain Du “greenwashing”

Coupe du monde 2022 : Le Qatar Sur Le Terrain Du “greenwashing”

Le Qatar a annoncé que la Coupe du monde de football 2022 sera “neutre en carbone” grâce aux mécanismes de compensation. Pourtant, 3,6 millions de tonnes de CO2 seront rejetés dans l’atmosphère, selon la FIFA. Ce chiffre s’explique, principalement, par la construction des stades et par les déplacements en avion des supporters. Décryptage d’un “greenwashing” en bonne et due forme.

La Coupe du monde de football 2022 sera “neutre en carbone”, promettent les organisateurs qataris. “La première de l’histoire”, clament-ils. Ils s’engagent aussi à : “atténuer et à compenser toutes les émissions de gaz à effet de serre du tournoi, tout en faisant progresser les solutions à faible émission de carbone au Qatar et dans la région”.

En cette période de Noël, chacun est libre d’y croire, et les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Mais, le Mondial vient de commencer, et le 18 décembre, date la finale, lorsque le capitaine de l’équipe victorieuse soulèvera la Coupe du monde sous la clameur des spectateurs du monde entier, non seulement, les confettis voleront dans le ciel, mais, au moins, 3,6 millions de tonnes de CO2 auront été rejetés dans l’atmosphère, selon la FIFA. Ce chiffre s’explique, principalement, par la construction des stades et par les déplacements en avion des supporters. En comparaison, la Coupe du monde 2018 en Russie avait engendré 2,2 millions de tonnes de CO2.

Coupe du monde : “L’empreinte carbone des stades sous-estimée »

Depuis 2010 et l’attribution controversée du Mondial au Qatar, ce petit pays de la péninsule arabique (11 571 km² et 2,9 millions d’habitants) a élevé sept enceintes sportives (sur huit), équivalentes à un Stade de France, un stade Vélodrome et cinq stades comme celui de Bordeaux. Sans compter Lusail, où se tiendra le match de clôture, une “ville du futur” situé à 25 km au nord du centre-ville de Doha, qui vient tout juste à sortir de terre.

Selon les organisateurs, le coût environnemental de la construction des infrastructures sportives représente 0,2 mégatonne d’équivalent CO2. Or, la méthode de calcul est critiquée par l’ONG belge Carbon Market Watch. Selon elle, “l’empreinte totale des stades pourrait être sous-estimée d’un facteur huit, s’élevant à 1,6 mégatonne d’équivalent CO2”.

Sortez vos calculettes qataries : la construction d’un stade émet 270 000 tonnes d’équivalent CO2. Sachant que sa durée de vie est de soixante ans, soit environ 22 000 jours, cela représente environ 12 tonnes d’équivalent CO2 par jour. Mais, selon la FIFA, les stades seront mobilisés durant 58 jours. L’empreinte carbone d’un stade est donc de 696 tonnes d’équivalent CO2 par jour. Seulement voilà : seuls 58 jours sont pris en compte sur les 22 000… Le Qatar oublie, ni plus ni moins, de comptabiliser les émissions propres à l’entretien et à l’exploitation de ces stades après le Mondial. L’un d’eux, le Stadium 974, est cependant entièrement démontable. Reste à savoir dans quelles conditions, vu le traitement inhumain infligé aux travailleurs immigrés durant toute cette décennie ? Où ira-t-il ? Et comment ?

Compensation carbone

Les organisateurs se sont défendus, dans un communiqué, arguant que “la méthodologie utilisée pour calculer l’engagement neutre en carbone est la meilleure et a été conçue pour être basée sur des données d’activité réelles. Tout écart sera expliqué et compensé”. Et d’ajouter : “Aucun autre pays ne s’est engagé aussi profondément pour s’assurer qu’un héritage durable soit laissé après une Coupe du monde de la FIFA”.

Pour tenir ses engagements, le Qatar compte sur la compensation carbone. Ce dispositif permet, via des crédits, de contrebalancer les émissions de gaz à effet de serre émises, en finançant des programmes favorables à l’environnement. Autrement dit : toute la contamination engendrée par ce Mondial sera compensée par des contributions financières pour le développement durable dans le monde.

Mais là encore, le bât blesse. S’il existe déjà des organismes internationaux de compensation carbone pour faciliter les échanges, le Qatar, lui, a préféré créer son propre programme : le Global Carbon Council. Un organisme critiqué par Carbon Market Watch pour son manque de “crédibilité” et d’”indépendance”. Selon l’ONG, le Qatar pratique le “greenwashing” : le pays pollue, mais finance des projets vertueux ici et là.

La plus grande ferme à gazon du monde

Justement, pour compenser ses émissions, le Qatar a, notamment, choisi de créer la plus grande ferme à gazon du monde… en plein désert. “Ces espaces verts artificiels et vulnérables”, note l’ONG, sont censés réduire les émissions de carbone. Mais l’installation est, certainement, temporaire alors que les gaz à effet de serre, eux, squattent l’atmosphère durant des siècles.

Autre problème environnemental concernant les stades : la climatisation. Le 2 décembre 2010, lorsque Sepp Blatter, alors président de la FIFA (1995 – 2015) annonce, en direct, à la stupeur générale, que le Qatar vient de décrocher l’organisation de la Coupe du monde de football 2022, la compétition doit se jouer en été (juin-juillet) comme c’est le cas depuis le premier mondial, en 1930, en Uruguay.

Mais les températures estivales du Qatar frôlent les 40ºC avec une forte humidité. Difficile de jouer au ballon dans ces conditions-là… La solution apportée par Doha ? Climatiser les stades, non couverts de surcroît. De quoi faire tousser tous les défenseurs de l’environnement !

Coupe du monde : Des stades à ciel ouvert climatisés

Cependant, cinq ans plus tard, en 2015, la FIFA prend la décision de déplacer le Mondial en hiver. Une bonne nouvelle pour les joueurs et les supporters. Mais aussi pour l’environnement. Sauf que… les stades seront tout de même climatisés. Par exemple, le stade de Doha est équipé pour réduire la température à 15ºC au niveau de la pelouse alors qu’il en fait plus de 40 à l’extérieur. On n’ose imaginer l’empreinte carbone, surtout dans un stade à ciel ouvert ! Doha se défend en expliquant utiliser des énergies renouvelables via des panneaux photovoltaïques et assure que le système de climatisation est “innovant”…

Les déplacements en avion des supporters posent également problème. Initialement, dans le dossier de candidature du Qatar pour l’obtention du Mondial 2022, l’émirat avançait, comme principal argument écologique, être un petit pays. Les déplacements des supporters seraient donc faciles, pratiques et écologiques.

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Doha a d’ailleurs construit trois lignes de métro et des navettes qui relient les huit stades entre eux. Dans de telles conditions, les fans du ballon rond pourraient même voir plusieurs matchs de poules dans la même journée. Une chose impossible pour les Mondiaux précédents ou pour le prochain (organisé, en 2026, par le Canada, les États-Unis et le Mexique).

Dix fois plus de vols entre Doha y Dubaï

Sur le papier, les émissions de gaz à effet de serre devraient être réduites : des courtes distances, donc pas de transport polluant, comme l’avion par exemple. Seulement voilà : à Doha, l’hôtel le moins cher coûte une centaine d’euros la nuitée… Un tarif prohibitif pour la grande majorité des supporters. Résultat : pour trouver des logements bon marché, ils iront à… Dubaï. À 381 km, soit 1h10 d’avion de Doha ! La compagnie aérienne Fly Dubai a annoncé multiplier par dix ses vols quotidiens vers le Qatar, durant la compétition. Les supporters pourront faire l’aller-retour dans la journée. Et voici le principal argument du Qatar en faveur de l’écologie qui explose en plein vol !

À titre de comparaison, lors des précédentes Coupes du monde, les coûts du logement dans les grandes villes, comme Moscou (2018) ou Rio de Janeiro (2014) étaient tout aussi onéreux, mais les supporters pouvaient s’installer dans des villes voisines, où l’hôtellerie est plus abordable. Mais, dans l’émirat, ces alternatives bon marché n’existent pas.

« Quand on existe, on est aussi critiqué”

Si le Qatar tenait tant à organiser la compétition reine du foot, “c’est pour être sur la carte”, explique Pascal Boniface (directeur et fondateur de l’Institut de relations internationales et stratégiques), sur la chaîne L’Équipe. Il est vrai que ce petit pays du Golfe n’existait pas encore lorsque Pelé a soulevé sa première Coupe du monde, en 1958. Depuis, du chemin a été parcouru, notamment, grâce à la diplomatie du pétrodollar. “Le Qatar veut se donner une bonne image, poursuit Pascal Boniface. Il veut montrer une image positive. C’est un tout petit pays coincé entre deux géants, L’Arabie Saoudite et l’Iran. Il veut exister sur la carte, mais il n’a pas calculé que quand on existe, on est aussi critiqué”.

Si on ne sait pas encore quelle nation lèvera les bras au ciel le 18 décembre prochain, on connaît déjà, en revanche, les deux principaux perdants : l’environnement et, surtout, les 6500 travailleurs immigrés morts – selon une enquête du Guardian – pour que la grande fête du ballon rond ait lieu. Comme tous les quatre ans. Mais, jamais, un Mondial n’aura été aussi controversé : droits de l’Homme, climat, pollution, corruption… Il semble que le Qatar ait déjà raté son but.

Source : https://www.agence-france-electricite.fr/actualites/coupe-du-monde-2022-qatar-neutralite-carbone-greenwashing/