Pour sa 7ᵉ édition, l’émission House of hallenge a rassemblé des tiktokeurs à forte audience venus de plusieurs pays africains, confinés dans une maison pour 14 jours d’épreuves physiques, de quiz de culture générale, et de défis variés. Chaque jour, les votes du public comptent pour faire grimper leur favori vers la cagnotte de 3 millions de francs CFA, destinée à financer un projet entrepreneurial ou communautaire et d’autres lots.
House of challenge sous le feu des critiques
Mais derrière cette ferveur, une polémique enfle sur les réseaux sociaux. Plusieurs internautes et influenceurs pointent du doigt le modèle économique de l’émission, jugé flou. Les votes sont illimités, les lives TikTok sont monétisés, et l’argent généré semble dépasser largement la cagnotte de 3 millions.
Des accusations d’arnaque visent Bovann. On l’accuse de profiter des dons du public pour s’enrichir, sans réelle transparence sur la gestion des fonds. Le site de vote est jugé peu fiable et les compteurs sont remis à zéro chaque jour, alimentant les soupçons de manipulation.
Donné TV7 s’est retrouvé au centre de cette tempête. Encouragé au départ par la population togolaise, il a récemment fondu en larmes en direct, désemparé par les critiques et les appels au boycott. Certains internautes estiment que le peuple togolais ne devrait plus voter.
Bovann, de son côté, a tenté de désamorcer les tensions, affirmant que « tout n’est pas qu’une affaire d’argent » et que Donné pleure face à l’ampleur du soutien reçu. Il a également déclaré que si les Togolais choisissent de se retirer, ce n’est pas à lui qu’ils nuisent, mais à Donné et à leur propre pays.
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La situation ne concerne plus seulement le Togo. Des internautes venus du Burkina Faso, du Bénin, du Sénégal et d’autres pays expriment également leur colère face à ce qu’ils considèrent comme une injustice.
Entre fierté et désillusion : le dilemme togolais
Malgré les appels au retrait, une large partie du public refuse d’abandonner. Pour eux, Donné TV7 incarne bien plus qu’un participant. Il est le miroir d’un Togo uni, ambitieux, et capable de se mobiliser autour d’un rêve commun.
Les marchés, les rues, les réseaux sociaux… tout le monde s’y met. Des cotisations sont organisées, des campagnes spontanées voient le jour. Un vent d’engagement souffle sur le pays, rappelant que même un jeu peut réveiller une nation plus que la politique ou le football.
Il est important de rappeler que l’organisation d’un tel événement implique des coûts : hébergement, restauration, logistique, sécurité, etc. Les revenus générés via TikTok sont également partagés avec la plateforme, qui prélève un pourcentage avant que les organisateurs n’en reçoivent leur part.
Malgré tout, les doutes persistent. Le manque de clarté alimente la méfiance, et certains demandent une réforme du format ou une meilleure régulation des votes et des revenus associés.
Sandrine TCHAMIE
