Réfugié depuis 2014 en Côte d’Ivoire, l’ex-président du Burkina Faso, Blaise Compaoré est condamné mercredi par contumace, à la prison à perpétuité. L’ex-président du Burkina Faso est accusé de « complicité d’assassinat » et « atteinte à la sûreté de l’État ».
Une sentence prononcée par un tribunal militaire de Ouagadougou à la suite du procès enclenché il y’a six mois.
En effet, dans une sortie, les avocats représentant la famille de Thomas Sankara demandent l’extradition de Blaise Compaoré pour qu’il purge sa peine à perpétuité.
« Si ce n’est pas une parodie de justice que nous voulons, alors l’État doit faire tout son possible, dans le respect des droits des condamnés. Nous insistons là-dessus, pour que cette décision soit exécutée, s’ils doivent ensuite avoir droit à une grâce, à une amnistie, que ce soit fait dans les règles, c’est tout… », a exigé l’avocat Prosper Farama.
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Pour Bénéwende Stanislas Sankara, « nous avons la possibilité de faire revenir la justice de ce côté-là, donc pour nous ce sera l’affaire du collectif d’avocats, de concert avec les familles, si nous devons prendre cela en main, on ira jusqu’au bout ».
Deux autres co-accusés ont été également condamnés à la perpétuité. Il s’agit du commandant de la garde de Blaise Compaoré, Hyacinthe Kafando, en fuite depuis 2016, et le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987.