Ces dernières années, l’Afrique connait de plus en plus de coups d’états. Pour cause, la mauvaise gouvernance ou encore tripatouillage de la constitution à leur profit par certains candidats. Les condamnations fermes de la communauté internationale notamment la CEDEAO ne font plus effet. L’institution a perdu toute crédibilité et s’illustre plutôt comme un instrument au service des présidents.
Pour le Général Umaro Sissoco Embalo, Président de la République de Guinée Bissau, la CEDEAO est un « gadget politique ».
Selon le Président, « la CEDEAO est une organisation faible et hypocrite sans réel pouvoir et à la limite elle est un gadget politique destinée à faire illusion. Tant que la CEDEAO sera incapable d’empêcher les chefs d’états d’opérer des modifications constitutionnelles belliqueuses pour s’éterniser au pouvoir, personne ne pourra empêcher les militaires de s’inviter dans le débat politique ».
Par ailleurs, l’institution sous régionale devrait revoir sa copie et s’assurer d’être plus présente et ferme envers ceux qui veulent se maintenir au pouvoir.
« Si la CEDEAO n’arrive pas à avoir le leadership nécessaire pour empêcher ces membres de tripatouiller les lois fondamentales de leur pays enfin de s’assurer une présidence éternelle au détriment de la vie de leurs compatriotes et de la démocratie personne ne pourra valablement condamner des militaires qui font un coup d’état disent-ils pour instaurer la démocratie et l’état de droit. Si on ne peut pas condamner des violeurs de constitution on ne peut pas non plus condamner ceux qui s’en prennent aux violeurs de constitution … », a-t-il précisé.