La tension monte au marché d’Agoè Assiyéyé, où les femmes commerçantes ont exprimé leur ras-le-bol lors d’une manifestation poignante ce jeudi matin. Mécontentes des conditions de vente difficiles et des abus policiers, elles lancent un appel au président Faure Gnassingbé pour intervenir.
Les manifestantes ont bloqué le rond-point situé devant le marché pour faire entendre leurs revendications. Elles accusent les représentants gouvernementaux choisis de ne pas remplir leurs responsabilités, mais plutôt de compliquer leur quotidien déjà difficile.
Des voix unies : Les femmes du marché d’Agoè Assiyéyé expriment leur mécontentement
La grogne s’explique par plusieurs facteurs : les restrictions de stationnement, les abus policiers et la présence des conteneurs devant le marché.
« Nos clients se font arrêter par la police et sont obligés de payer une amende avant de récupérer leur engin. Et après, ils sont obligés de partir sans rien acheter », explique une vendeuse de légumes. Elle souligne également les problèmes logistiques liés à l’arrêt des véhicules transportant des marchandises.
Les abus policiers ont un impact négatif sur les ventes à l’intérieur du marché, ce qui met le commerce de ses bonnes dames. L’appel est clair : plus de policiers devant le marché, sauf en cas de nécessité réelle.
« Nous sommes devenus aujourd’hui des pères de famille, c’est grâce à ce marché, nous nourrissons nos enfants diplômés et maris sans emploi. L’État doit faire quelque chose, on ne peut plus supporter ces comportements inciviques des policiers. Nous ne sommes pas au camp, que la police dégage, a ajouté une manifestante furieuse.
Les femmes commerçantes demandent aux autorités de déplacer les nouveaux conteneurs au bord du marché, entravant l’accès des clients. « Ils empêchent les clients de rentrer », explique une autre vendeuse. Elles souhaitent par ailleurs une révision des tickets.
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La situation préoccupante au marché d’Agoè Assiyéyé exige une intervention immédiate. Les femmes commerçantes, confrontées à ces obstacles multiples, lancent un appel au président de la République, Faure Gnassingbé, et à son gouvernement pour que leurs revendications soient entendues.