La naissance d’un enfant est un moment fondateur, aussi bien pour la mère que pour le père. En Afrique du Sud, cette réalité vient de trouver une traduction juridique historique. Le 3 octobre 2025, la Cour constitutionnelle a accordé aux pères le droit de bénéficier de quatre mois de congé parental, soit exactement la même durée que les mères.
Cette décision est née d’une bataille judiciaire engagée par un couple sud-africain. Le père estimait injuste de n’avoir droit qu’à dix jours de congé, alors que la mère bénéficiait d’un congé maternité prolongé. Pour la Cour, cette distinction enfreint les principes d’égalité inscrits dans la Constitution.
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« Refuser aux pères le droit de s’occuper pleinement de leur enfant dès la naissance revient à perpétuer des stéréotypes de genre dépassés », a tranché la Cour dans son arrêt.
Désormais, tous les parents qu’ils soient biologiques, adoptifs ou issus d’une gestation pour autrui pourront partager quatre mois et dix jours de congé parental. La répartition se fera d’un commun accord ou à défaut, sera partagée équitablement.
Au-delà du droit du travail, cette réforme reconnaît enfin le rôle des pères dans les premiers mois de vie d’un enfant. Elle bouleverse des schémas profondément ancrés dans une société où la charge parentale repose encore largement sur les femmes.
Le Parlement a 36 mois pour adapter la législation, mais les employeurs devront déjà s’ajuster à cette nouvelle réalité. Un pas décisif vers une parentalité partagée.
Sandrine TCHAMIE



