Le procès de l’ancien chef d’État-major de l’armée togolaise, le Général Félix Abalo Kadangha, débute ce lundi devant le tribunal militaire de Lomé. Cette affaire fait grand bruit depuis les événements du 4 mai 2020, lorsque le Commandant du Bataillon d’intervention rapide (BIR), Toussaint Madjoulba, a été assassiné dans des circonstances mystérieuses. Un meurtre qui a suscité de nombreuses interrogations et émotions au Togo.
Le Général Kadangha et ses co-accusés sont confrontés à des accusations sérieuses, notamment « complicité d’assassinat, complicité d’entrave au bon fonctionnement de la justice et complot contre la sûreté intérieure de l’État ». Ces chefs d’accusation sont au cœur de l’affaire et pèsent lourdement sur les épaules de ces anciens officiers de haut rang.
Affaire Madjoulba : un procès sous haute surveillance
Le procès implique non seulement le Général Félix Kadangha, mais aussi d’autres acteurs clés, tels que le Colonel Ali Kodjo, le Commandant Atèkpè, le chauffeur du regretté Colonel Madjoulba, la Secrétaire particulière de Madjoulba, et d’autres personnalités importantes de l’armée togolaise.
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Le procès se déroule sous une haute surveillance, avec un jury spécial composé de généraux de l’armée, particulièrement Manganawe, Titikpina, Berena et Nandja Zakary. Il réunit 19 témoins, mais est également marqué par plusieurs restrictions. L’audience s’annonce complexe et cruciale pour l’avenir de tous les accusés.