Au cœur de Lomé 2, à quelques pas de la Présidence du Conseil, le quartier de Klévé est en ébullition. Les habitants s’opposent à la manière dont les autorités veulent récupérer leurs terrains pour construire une cité ministérielle.
Les habitants Klêvé s’opposent à la saisie de leurs terrains
Le 29 Octobre, les habitants ont manifesté pour stopper les bulldozers et ont lancé un appel direct au Président du Conseil, Faure Gnassingbé.
La présence visible de la police et de la gendarmerie sur place alimente encore plus le sentiment d’intimidation. Ce qui choque les résidents et ‘ils qualifient de « loi du plus fort ». Selon eux, aucune indemnisation n’a été proposée et aucune alternative présentée malgré la déclaration de zone d’utilité publique.

« Ce matin, vers 7 heures, un expatrié est arrivé avec un véhicule, accompagné de conducteurs d’engins, d’un huissier et d’un technicien de la préfecture. En voyant tout ce déploiement, la population est sortie pour exprimer son mécontentement », explique Koffi Dekou, habitant de Klévé.
Pour eux, il ne s’agit pas seulement de terrain. Ce sont leurs maisons et leur quotidien qui sont menacés. « Ce n’est pas une réserve administrative. On ne doit pas nous enlever nos terres par la force. Il faut trouver un terrain d’entente », insiste une autre voix du quartier.
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Les habitants réclament le respect des procédures d’expropriation prévues par la loi et dénoncent une mise à l’écart totale. « On nous dit de partir sans suivre les règles. On nous chasse comme des moutons, sans savoir où aller et sans indemnisation. Monsieur le Président du Conseil, nous avons besoin de votre intervention », ajoute M. Dekou.
La zone de Klévé abrite déjà la plupart des institutions clés du pays, comme la Présidence du Conseil, l’Assemblée nationale, l’Office Togolais des Recettes, l’Ambassade des États-Unis, la Cité OUA et plusieurs ministères, ce qui rend la situation encore plus sensible.


