Le tribunal d’Abomey-Calavi, au Bénin, a rendu son verdict ce mercredi 2 juillet 2025 dans une affaire familiale mêlant tensions ethniques, conflit d’héritage et violences présumées. Une belle-mère a été reconnue coupable de violences sans effusion de sang envers sa belle-fille, dans un contexte marqué par le décès récent de son fils.
Une union contestée dès le départ
L’affaire débute plusieurs mois plus tôt, avec une union que la belle-mère n’a jamais acceptée. Elle s’était initialement opposée au mariage de son fils avec une femme d’une ethnie différente. Malgré cela, le jeune homme épouse celle qu’il aime et le couple donne naissance à un enfant.
Mais à peine deux mois après la naissance de leur enfant, le mari décède. Peu de temps après, la mère du défunt s’installe dans la maison conjugale. Elle affirme avoir contribué à l’achat du terrain et à la construction du logement. Selon elle, cette implication lui donne une légitimité sur la gestion de la propriété.
Lire aussi : Du Bénin à Hollywood : la voix d’Angélique Kidjo gravée à jamais
Le conseil de famille, chargé de la répartition des biens, ne partage pas cet avis et désigne un autre membre de la famille pour administrer l’héritage. C’est à partir de ce moment que les tensions s’intensifient.
Des violences et une procédure judiciaire
La veuve affirme avoir subi des violences verbales et physiques de la part de sa belle-mère, qu’elle décrit comme des actes d’intimidation visant à la chasser du domicile. Elle décide alors de porter plainte et d’engager une procédure judiciaire pour faire respecter ses droits.
À l’issue de l’audience, la belle-mère est reconnue coupable de violences, mais sans effusion de sang. Le tribunal a tenu compte du contexte émotionnel et familial.
Ce jugement est un signal fort pour la protection des veuves et de gestion pacifique des conflits familiaux liés à l’héritage. Il rappelle également la nécessité de respecter les décisions du conseil de famille et de préserver la paix, même en temps de deuil.
Sandrine TCHAMIE