Elle rêvait de sommets et de liberté. Juliana Marins, 26 ans, backpackeuse brésilienne, a tragiquement perdu la vie en tombant dans un ravin lors d’une randonnée sur le volcan Rinjani, en Indonésie. L’alerte a mobilisé les secours sur place et des milliers d’internautes à travers le monde. Mais malgré les efforts, la jeune femme n’a pas survécu.
Son histoire bouleversante a envahi les réseaux sociaux, déclenchant une vague de compassion… mais aussi de réflexions. Ce drame du tourisme d’aventure nous questionne, en particulier les jeunes, sur leur rapport au voyage, à l’extrême, et à cette quête effrénée de sensations fortes, souvent dictée par le besoin de “faire le buzz”.
Drame du tourisme : entre paysages de rêve et dangers bien réels
Depuis quelques années, le tourisme d’aventure séduit de plus en plus de jeunes à la recherche d’expériences uniques. Gravir un volcan, dormir en pleine jungle, se filmer sur des falaises : les réseaux sociaux ont transformé le voyage en performance visuelle. Juliana, comme beaucoup d’autres, voulait vivre intensément et partager sa passion pour la nature et l’exploration.
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Mais ce drame du tourisme rappelle que l’aventure comporte des risques. Conditions météo imprévisibles, itinéraires mal balisés, fatigue physique… Ce ne sont pas des détails. Et sur le terrain, il ne suffit pas d’un bon angle de photo pour rester en sécurité.
Une génération face à ses propres excès
Le drame de Juliana a suscité un flot de réactions en ligne. « Ma pauvreté m’évite des drames de riches », a commenté un internaute avec une ironie amère. Ce drame du tourisme n’est pas seulement une tragédie individuelle, c’est aussi un miroir tendu à notre génération. Celle qui veut tout vivre, tout montrer, tout tenter, sans toujours mesurer les conséquences.
Voyager, c’est génial. Explorer le monde, se dépasser, c’est inspirant. Mais il est temps de se poser la bonne question : pourquoi le faisons-nous ? Pour soi ? Pour les autres ? Pour les likes ? Derrière chaque destination “instagrammable”, il y a une réalité à affronter : celle du danger, mais aussi de la responsabilité. Car la liberté de voyager, c’est aussi la responsabilité de rester en vie.
Alida AKAKPO