Le monde a appris avec stupeur le décès du Pape François 1er. Un décès survenu le 21 avril 2025 (lundi de Pâques) à 7h35 après une apparition publique le jour de la Pâques. L’Eglise catholique est en deuil. Tout est l’arrêt.
Quand le cœur du souverain pontife cesse de battre, le Vatican s’immobilise… mais l’Histoire s’enclenche. Dans le silence pesant des couloirs dorés du Saint-Siège, un protocole précis se déploie automatiquement. À l’instant même où le monde apprend la disparition du chef de l’Église catholique, une mécanique millimétrée se met en marche, fidèle aux traditions les plus sacrées. Car la mort d’un pape n’est pas seulement un deuil spirituel ; c’est un moment charnière, où foi, symboles et pouvoir s’entrelacent.
Etapes à suivre jusqu’à l’élection d’un nouveau pape
1/ La mort confirmée du Pape François
La première parole appartient au Camerlingue, un cardinal peu connu du grand public, mais qui devient l’homme-clé de cette période. C’est lui qui, selon une tradition vieille de plusieurs siècles, s’approche du corps du pape défunt, l’appelle trois fois par son nom de baptême, puis constate solennellement le décès. Ce rituel, à la fois intime et lourd de sens, enclenche la vacance du Siège apostolique.
2/ L’anneau brisé : la fin d’un règne
Symbole suprême de l’autorité pontificale, l’anneau du pêcheur, remis à chaque nouveau pape, est détruit sous les yeux de plusieurs cardinaux. Ce geste, aussi spectaculaire que symbolique, vise à empêcher toute falsification de documents durant l’interrègne. C’est un acte fort. On enterre symboliquement le pouvoir du défunt pour préparer celui à venir.
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3/ « Sede Vacante » : le Vatican entre parenthèses
Durant la « Sede Vacante », littéralement « Siège vide », le Vatican entre dans une forme de veille spirituelle et administrative. Aucune décision majeure ne peut être prise. Le Camerlingue gère les affaires urgentes, tandis que le monde catholique retient son souffle. Pendant ce temps, tous les cardinaux de moins de 80 ans sont convoqués à Rome. L’Église prépare sa mue.
4/ Les adieux au Saint-Père
En général entre le quatrième et le sixième jour après sa mort, les funérailles du pape sont célébrées avec une solennité inégalée. Le corps du défunt est exposé dans la basilique Saint-Pierre pour permettre aux fidèles de lui rendre un dernier hommage. Des millions de catholiques, venus du monde entier, se pressent pour un ultime regard, un dernier merci.
5/ Le conclave
Vient alors l’un des moments les plus attendus par les fidèles : le conclave. Quinze à vingt jours après le décès, les portes de la Chapelle Sixtine se referment sur les cardinaux électeurs. Aucun contact avec l’extérieur. Aucun bruit ne filtre. Seule la cheminée, symbole d’espoir, trahit l’avancée du processus : fumée noire, pas encore d’élu ; fumée blanche, le monde a un nouveau pape.
Ces étapes, réglées comme du papier à musique, rappellent que la papauté n’est pas un simple poste religieux, mais une institution planétaire, enracinée dans deux mille ans d’Histoire. Entre mysticisme et diplomatie, entre foi et pouvoir, la mort d’un pape est une page solennelle tournée dans l’éternité d’une Église en perpétuel mouvement.
Charbel SOSSOUVI