En plein scandale de woubiya, la révélation d’un trafic de clitoris excisés, utilisés pour des rituels fétichistes, bouleverse la Côte d’Ivoire. Selon les enquêtes menées par des ONG et des journalistes, ces organes sont réduits en poudre pour fabriquer des philtres d’amour, avoir de l’argent ou accéder à de hautes fonctions politiques. Les faits se déroulent essentiellement dans la région de Touba.
Trafic de clitoris à Touba : une enquête qui choque la Côte d’Ivoire
Le prix des clitoris varierait selon le statut des victimes. Il atteindrait 100.000 francs CFA si la jeune fille est vierge, et environ 65.000 francs CFA pour une femme ayant des enfants. Dans certains cas, ils seraient troqués contre des services. Le trafic est alimenté par des féticheurs, qui transforment ces organes en onguents mêlant chair humaine et plantes.
« Quand elles coupent le clitoris », les exciseuses « le font d’abord sécher pendant un mois ou deux » puis elles le « pilent avec des cailloux », décrit un ancien féticheur à l’AFP. Le résultat est une « poudre noire » qu’elles mélangent parfois à « des feuilles, des racines, des écorces » ou « du beurre de karité ».
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J’ai mis ça sur mon corps et mon visage pendant trois ans » tous les trois mois environ, « j’avais trop envie d’être un grand chef ».
Malgré l’interdiction de l’excision en Côte d’Ivoire depuis 1998, le trafic de clitoris persiste dans certaines régions. Labe Gneble, directeur de l’Onef, confirme que ces croyances anciennes existent toujours. Les excisions se poursuivent, et les organes sont utilisés pour des pratiques fétichistes, mystiques et spirituelles.