La régulation du secteur des télécommunications est importante pour parvenir à un développement harmonieux, surtout à cette ère où les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) gouvernent le monde. Le Togo met les bouchées doubles.
Les télécommunications font référence à l’échange d’informations à distance en utilisant des moyens de transmission comme les câbles, les fibres optiques, les ondes radio, les satellites… Elles constituent le fondement des communications modernes, facilitent la connectivité entre les individus, les entreprises et les institutions.
Sachant qu’en 2023, il a été recensé 15 654 nouvelles entreprises, 8 millions d’habitants et des centaines de bâtiments administratifs, les télécommunications s’avèrent indispensables et le gouvernement met les moyens. Sur le territoire, plusieurs structures contribuent à assurer la veille, mais plus particulièrement, l’ARCEP joue un grand rôle.
Une bonne régulation du secteur des télécommunications
Le cadre réglementaire togolais est costaud. Il guide les opérateurs et favorise un environnement concurrentiel sain. L’autorité régulatrice définit les droits et les obligations des opérateurs, les normes de qualité de service et de protection des consommateurs.
Lorsqu’il le faut, l’autorité arbitre les litiges entre les opérateurs, promeut l’innovation et l’investissement dans le secteur. Elle dynamise la concurrence sur le marché des télécommunications en encourageant l’entrée de nouveaux opérateurs, s’assure que les tarifs soient justes et transparents, que la qualité du service soit toujours appréciable et qu’il y ait une confidentialité des données.
L’ARCEP sanctionne lorsque le cas est jugé inacceptable. Par exemple, le Comité de direction de ladite autorité de régulation a infligé à Togo Cellulaire, par une décision en date du 24 juin 2022, une amende de 2,3 milliards de francs CFA pour manquements graves à son obligation de disponibilité permanente, continue et régulière des services de communications électroniques mobiles.
Aussi, par décision du 18 mai 2021, Moov Africa Togo a écopé d’une amende de 593,8 millions de francs CFA pour pratiquement le même motif. Cette liste de sanctions est non exhaustive.
Des campagnes de contrôle
Pour s’assurer de la qualité des services des réseaux mobiles, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) lance des campagnes nationales de contrôle. Elle s’apprête à entamer 2 nouvelles campagnes du genre pour le compte de 2024.
Elles sont prévues pour s’étaler sur 150 jours, dont 120 de mesures sur le terrain. Les responsables de l’ARCEP indiquent que les deux campagnes vont couvrir des localités déjà définies et porteront essentiellement sur des réseaux 2G, 3G et 4G.
Il est question, à travers des campagnes d’observation et de checking, de s’assurer que les services proposés par les deux opérateurs nationaux (Togocom et Moov Africa Togo) sont en conformité avec les dispositions réglementaires.
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En mai dernier, le Togo a accueilli le 21e séminaire du Réseau francophone de la régulation des télécommunications (FRATEL) à Lomé. L’événement a réuni les régulateurs de l’espace africain francophone autour du thème « Économie de la donnée et services numériques : quels enjeux de régulation technico-économiques ».
Il en dit long sur les objectifs du pays en matière de télécommunications pour vibrer au rythme de la technologie et de l’évolution.