La COP28, la conférence mondiale sur le climat qui se tient à Dubaï, est marquée par des tensions entre les négociateurs. L’Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole au monde, a accusé les pays développés de ne pas faire assez pour aider les pays vulnérables à faire face aux conséquences du changement climatique.
Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a qualifié de « menue monnaie » les contributions des pays développés au fonds de compensation des pertes et des dommages climatiques. Ce fonds, destiné à aider les pays les plus pauvres à financer les mesures d’adaptation au changement climatique, a recueilli des promesses de dons d’environ 655 millions de dollars, notamment de l’Union européenne et des États-Unis.
« Contrairement à la menue monnaie offerte par nos partenaires des pays développés, le royaume, dans le cadre de sa coopération sud-sud, a annoncé lors du sommet saoudo-africain à Ryad le mois dernier l’allocation de jusqu’à 50 milliards de dollars« , a déclaré le prince saoudien.
Ces financements saoudiens seront destinés à aider les pays africains à construire des infrastructures résistantes aux effets du changement climatique, tels que les inondations, les sécheresses et les cyclones. Les propos du prince saoudien témoignent des tensions entre les pays développés et les pays producteurs de pétrole, qui sont accusés de ne pas faire assez pour lutter contre le changement climatique.
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La bataille sur les objectifs de réduction des émissions des énergies fossiles promet d’être l’une des plus âpres de la COP28. L’Arabie saoudite, qui a annoncé son intention de réduire sa dépendance aux hydrocarbures, ne semble pas prête à renoncer à son statut de premier exportateur de brut au monde.