Dans le silence le plus assourdissant, une situation dramatique émerge dans la région des Savanes, au nord du Togo. Le village de Fobenga, au sein de la préfecture du Kpendjal-Ouest, est le théâtre d’une crise sanitaire alarmante, notamment pour les femmes qui accouchent dans des conditions précaires, dénuées de structures médicales.
L’alerte a été lancée par Paparazzi du Togo et confirmée par notre correspondant sur le terrain qui a approché les habitants. Dans le Kpendjal, plus précisément à Fobenga, les membres du village se retrouvent confrontés à une crise sanitaire alarmante : manque de structures médicales dans cette localité de plus de 3 000 habitants, dépourvue de piste rurale et de centre de santé.
Des femmes accouchent dans la rue, une tragédie ignorée
Selon les informations, l’hôpital le plus proche, l’USP de Naki-Est se trouve à plus de 12 km, laissant les femmes enceintes sans autre choix que d’accoucher chez elles, parfois à même le sol, lors de leur trajet vers l’établissement médical. Une situation mettant en péril la vie des nouveau-nés et de leurs mères. Les photos ci-dessous ont été prises le 15 novembre 2023 sur la route Fobenga – Naki Est, précise la source.
Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux donne la parole à une femme âgée, témoignant de la tragédie qui frappe sa communauté. « Nous avons quitté depuis hier nuit. C’est ici en route que ça nous a surpris. Ce n’est pas notre faute. Ne nous accusez souvent pas. Dans ces conditions, on ne peut plus marcher ni s’envoler. Il faut toujours une moto pour aider.
Fobenga (Naki-est) est un village maintenant grand. Nous avons besoin d’un centre de santé. Nous souffrons beaucoup trop, relate-t-elle en langue Moba.
La vieille dame souligne l’insuffisance de l’infrastructure sanitaire de Naki pour accueillir toute la population de la zone, ; lançant ainsi un appel urgent à la mise en place d’un centre de santé à Fobenga qui, en constante croissance, continue de souffrir.
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Ce lundi, notre correspondant a rencontré la mère parturiente et assure que, elle et sa fille venue au monde le 15 novembre dans ces conditions se portent bien par la grâce divine.
Le secteur serait également privé d’eau potable et d’électricité, c’est l’eau de pluie qu’ils utilisent. La population de ces villages se trouve livrée à elle-même, confrontée à des conditions de vie déplorables. Face à cette situation critique, les autorités sont interpellées d’agir en urgence et sauver des vies dans cette localité en détresse.