Le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, Dodzi Kokoroko, a annoncé, par le biais d’un arrêté ministériel, la fermeture de l’emblématique Lycée du 2 Février d’Agbaledo pour l’année scolaire 2023-2024. La principale raison de cette décision est l’état vétuste des bâtiments de cet établissement public.
Le Lycée du 2 Février, ouvert en 1991, présente aujourd’hui un état de décrépitude avancée, selon les termes du ministre. Celui-ci explique la fermeture temporaire par sa volonté d’engager des travaux accélérés et appropriés au sein de cet établissement, dans le but de préserver la sécurité des enseignants et des élèves.
Ainsi, les élèves inscrits pour cette année académique sont invités à se tourner vers d’autres établissements situés à proximité, notamment le Lycée D’Agoe Nyivé Centre et le Lycée de Bè Klikamé. Cependant, pour certains parents d’élèves, cette décision est mal acceptée. Selon eux, bien que louable, cette mesure aurait pu être prise plus tôt.
Fermeture temporaire du Lycée du 2 Février : des parents d’élèves pas contents
En effet, certains parents que nous avons pu approcher ont un sentiment mitigé concernant la fermeture du Lycée 2 Février.
« Je trouve que la mesure est un peu tardive. J’aurais préféré que les rénovations soient effectuées pendant les vacances, malheureusement nous en sommes là. De plus, je ne sais pas encore vers quel lycée me tourner, car cela entraînera des coûts supplémentaires. Nous n’étions pas préparés à cela« , a déclaré Innocent, un mécanicien à deux roues et père de deux collégiennes.
« C’est certainement bénéfique pour l’ordre public, en particulier pour la sécurité des élèves, mais il y a des questions à poser. Que faisaient les responsables de cet établissement ? Espérons qu’ils n’étaient pas au courant de l’état avancé de délabrement des installations à cette rentrée.
Ils devraient être interrogés et critiqués pour leur inertie. Cela va rendre la rentrée difficile, tant pour les élèves et leurs familles que pour les autres établissements d’accueil« , a laissé entendre un internaute désabusé sur une plateforme de discussion et de débat.
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De plus, il semble que certains des lycées désignés pour accueillir les élèves du 2 Février sont souvent confrontés à des problèmes de surpopulation. Un détail qui nous échappe est que la population togolaise a augmenté entre-temps, et très peu de lycées publics ont été construits à Lomé.
Si la question de la surpopulation se pose, quelles sont les mesures d’accompagnement ? Et que vont devenir les enseignants ? Où seront-ils réaffectés ? Beaucoup de questions que se posent ces parents et auxquelles seul le ministre détient les réponses.