Lomé, la belle, est malheureusement en proie à des actes de violence ces derniers jours, notamment des vols, des agressions, et même une fusillade récemment en plein centre-ville. La police nationale fait de son mieux pour maintenir l’ordre, mais l’insécurité continue de croître.
La capitale togolaise ressemble à bien des égards aux grandes villes africaines, avec ses quartiers diversifiés qui reflètent une fascinante mosaïque sociale. Entre richesse et défis, Lomé offre un tableau complexe de la vie urbaine africaine. Les quartiers aisés bénéficient d’un confort inestimable, tandis que les quartiers défavorisés, souvent qualifiés de « ghettos », abritent des résidents qui luttent quotidiennement pour leur survie.
Retrouvez dans cet article, quelques secteurs du Grand-Lomé potentiellement dangereux à absolument éviter les nuits, selon les témoignages d’une dizaine de personnes que nous avons recueillies.
1. Katanga/Les plages
Katanga, situé derrière le Port Autonome de Lomé, est tristement célèbre pour sa mauvaise réputation. Ce quartier est fréquemment privé d’électricité et abrite des milliers d’habitants, principalement des pêcheurs locaux et des sans-abri.
On y trouve également des pickpockets junkies, habituellement armés de couteaux et de machettes, qui n’hésitent pas à les utiliser, laissant leurs victimes en détresse. Il est fortement déconseillé de s’y aventurer la nuit en raison des risques. Par extension, les abords de la plage (d’Ablogamé à la frontière Togo-Ghana surtout) sont pareillement à éviter les nuits au risque de faire face à des agressions.
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2. Hanoukopé/Deckon
Situé à proximité du commissariat central de police et des zones bien éclairées, Hanoukopé est généralement considéré comme un quartier relativement sûr à Lomé. Les visiteurs peuvent s’y promener en toute tranquillité. Cependant, il est recommandé d’éviter les environs du terrain des Cheminots, également connu sous le nom d' »Akassimé« , la nuit, car cela peut devenir dangereux.
Quant à Deckon, il est souvent surnommé le « couloir de l’enfer ». Ce secteur est principalement habité par de jeunes surnommés hustlers et débrouillards. La prostitution et le trafic de drogue y sont monnaie courante. Les taudis servent également de lieux pour ces activités.
3. Kodjoviakopé/les secteurs proches de la frontière ghanéenne
Kodjoviakopé, bien que célèbre pour avoir vu grandir des personnalités togolaises comme Adébayor Sheyi, Mic Flammez et Pikaluz, demeure une zone à risque. La violence, le trafic de stupéfiants et des médicaments contrefaits y sont fréquents, notamment le haschich (Gbékui). Il attire un grand nombre d’immigrants errants dans les rues, ce qui peut rendre les déplacements nocturnes moins sécuritaires.
4. Les nouveaux quartiers de Lomé/Zanguéra et ses environs
Nous désignons par « nouveaux quartiers » ces zones qui étaient autrefois peu habitées et qui accueillent aujourd’hui de nouvelles constructions, comme Apéssito, Yokoè, Lankouvi, les environs de Zanguera, etc. Ces quartiers, situés en périphérie de la ville, sont en grande partie dépourvus d’électrification, ce qui crée des nuits particulièrement sombres en raison de la végétation dense qui persiste.
Ces conditions favorisent l’impunité pour les individus malintentionnés, qui peuvent ainsi commettre des actes immoraux en toute tranquillité.
Lomé, l’une des villes les plus accueillantes d’Afrique avec ses millions de résidents, offre un environnement sûr dans la plupart de ses quartiers. Toutefois, il est toujours sage de prendre des précautions et de rester vigilant(e) lors de vos déplacements nocturnes.
Nabuch Aboubakar