C’est l’une des plus grandes émeutes que vit la France contemporaine. Depuis la soirée du mardi 27 juin, après le décès de Nahel, un jeune de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle routier banal, la tension ne cesse d’augmenter dans les villes françaises. Quasi toutes les communes sont touchées par de violentes manifestations entraînant des dérives que le gouvernement n’arrive pas pour l’heure à contenir.
Plusieurs cités urbaines françaises sont en proie à de violentes manifestations depuis trois jours. Partie de Nanterre, la ville où le drame est survenu, la capitale française et presque tous les départements sont touchés par des pillages de boutiques, d’incendie de bâtiments publics etc.
🚨🇫🇷 FLASH | Une boutique Lancel a été pillée à #Marseille. #émeutes. pic.twitter.com/rLnOUs5FDw
— Cerfia (@CerfiaFR) June 30, 2023
Des mairies de quartier, des cinémas et des commissariats vandalisés par des groupes de personnes. En effet, les émeutiers ont profité de l’anarchie qui s’est installée pour faire leur loi. Toutes les maisons de vente de produits de marques sont ciblées et vandalisées. Une maison Yamaha a été attaquée et vidée de ses motos, un distributeur de billets a été forcé avec une tronçonneuse. Les supermarchés pillés et les restaurants ne sont pas du reste…
Plus déplorable, des vidéos qui circulent sur Twitter attestent que des jeunes d’environ 13 ans font également partie des émeutiers dans certaines villes.
🚨🇫🇷 FLASH | Après #Citroën, c’est au tour de #Yamaha dans le (93) d’être pillé.#Emeutes
— Cerfia (@CerfiaFR) June 30, 2023
Malgré le déploiement de 40 000 agents des forces de l’ordre, la nuit du 29 au 30 juin a de nouveau été marqué par de nombreuses violences. Selon les dernières données de France Bleu mises à jour ce 30 juin, 92 bâtiments ont été atteints, 2000 véhicules brûlés et 3 880 incendies de voie publique allumée. À cela, on ajoute plus 875 personnes interpellées et près de 300 policiers gravement blessés.
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D’après les dernières informations, l’état d’urgence pourrait être déclenché. Ce vendredi, Emmanuel Macron a dû convoquer une réunion interministérielle afin de trouver une solution rapide à la crise. Notons que ces émeutes urbaines rappellent celle de 2005 sous Chirac, suite à la mort par électrocution de Zyed et Bouna, deux jeunes qui fuyaient la police.
Nabuch Aboubakar