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Lutter Contre Les Médicaments Qui Tuent En Afrique : Une Approche Collaborative Et Intégrée

Lutter Contre Les Médicaments Qui Tuent En Afrique : Une Approche Collaborative Et Intégrée

La circulation de produits médicaux falsifiés et qualité inférieure (MFQI) constitue un grave problème de santé publique pour les individus, les familles, les communautés et les pays en les privant de l’accès à des médicaments abordables et de bonne qualité.

Bien qu’il existe des signes encourageants de croissance de la production locale de produits pharmaceutiques dans la région africaine, une étude réalisée en 2019 indique que seuls 10 à 30 % des médicaments consommés en Afrique subsaharienne sont fabriqués localement (McKinsey, 2020).

Sensibles à ce fléau sanitaire majeur, les gouvernements africains ont uni leurs forces à celles de l’OMS et d’autres acteurs des secteurs public et privé, y compris la société civile, pour trouver des moyens de lutter efficacement contre cette menace pour la santé publique, et améliorer substantiellement l’accès des patients à des médicaments et à des soins de santé de qualité.

Conformément à la déclaration politique signée par six pays africains (République du Congo, Ghana, Niger, Ouganda, Sénégal et Togo) le 18 janvier 2020, l’objectif principal de l’Initiative de Loméest de mettre en œuvre des plans nationaux de lutte contre les MFQI avec une action interministérielle et une contribution coordonnée des autorités publiques et du secteur privé.

Lutter contre les faux médicaments

En tant que coordinateur politique de l’initiative, la République togolaise s’est portée volontaire pour mener un projet pilote de lutte contre les MFQI qui sera lancé au quatrième trimestre 2022.

Dans le cadre de la 72e session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique,  le Ministère de la Santé de la République du Togo, l’OMS et la Fondation Brazzaville organisent un événement parallèle le 23 août 2022 à 18h15 (UTC) en salle plénière Centre International des Conférence de Lomé (CICL).

Parmi les intervenants de haut niveau :Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’OMS ;Dr Matshidiso Rebecca Moeti, Directrice Régionale de l’OMS pour l’Afrique ; Minata Samaté Cessouma, Commissaire en charge de la Santé, des Affaires humanitaires et du Développement social de l’Union Africaine ; Pr Moustafa Mijiyawa, Ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux soins du Togo ; Dr Mamessilé Aklah Agba-Assih, Ministre déléguée de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux soins du Togo et M.Richard Amalvy, Directeur général de la Fondation Brazzaville.

Les objectifs de l’événement sont les suivants :

  • Réunir les Ministres de la Santé et/ou leurs représentants pour partager des informations actualisées et les meilleures pratiques mises en œuvre pour lutter contre les médicaments de qualité inférieure et falsifiés dans les pays africains ;
  • Présenter les objectifs de l’initiative de Lomé contre les MFQI et toutes les actions entreprises depuis la signature de la déclaration politique en 2020, ainsi que toutes les autres initiatives existantes sur la lutte contre les MFQI au niveau en Afrique ;
  • Inviter les ministres présents à optimiser la coordination de la lutte contre les MFQI au niveau du continent et à faire des recommandations dans ce sens.

À propos de l’Initiative de Lomé

L’Initiative de Lomé a été lancée en janvier 2020 lors du Sommet de Lomé, au cours duquel six chefs d’État et de gouvernement africains (Congo, Ghana, Niger, Ouganda, Sénégal et Togo) ont signé une déclaration politique s’engageant à lutter contre le trafic de médicaments falsifiés et de qualité inférieure en ratifiant les accords internationaux existants ; en introduisant de nouvelles sanctions pénales contre les trafiquants et en sensibilisant à ce fléau de santé publique, avec le précieux soutien des représentants des organisations internationales.

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La Fondation Brazzaville apporte un appui technique aux ministres de la Santé des pays signataires, ainsi qu’aux divers ministères qui ont un rôle à jouer dans ce combat. L’urgence de la situation appelle à un élargissement de cette initiative à d’autres pays, ainsi qu’à la mobilisation d’autres acteurs publics-privés nourrissant le même objectif. La Gambie, la République du Congo et la Guinée-Bissau ont exprimé leur volonté de rejoindre l’initiative.

À propos de la Fondation Brazzaville

La Fondation Brazzaville est une organisation indépendante à but non lucratif basée à Londres et enregistrée auprès de la Charity Commission for England and Wales (n.1160693). Sa vision est de cultiver l’afro-optimisme pour trouver des solutions endogènes aux défis du continent et leur donner un impact durable, en soutenant la primauté de la compétence africaine dans les champs d’intervention suivants :

  • Paix – notamment la résolution des conflits internationaux et internes ;
  • Environnement – notamment la protection des écosystèmes, de la biodiversité et des communautés ;
  • Santé publique – notamment la préservation et l’amélioration de la santé et du bien-être des populations.

Ses actions sont destinées à soutenir l’Agenda 2063 de l’Union africaine et participent à réaliser les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.

Togo : Faure Gnassingbé reçoit un certificat de reconnaissance de l’OMS

Togo : Faure Gnassingbé reçoit un certificat de reconnaissance de l’OMS

Le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, a ouvert ce jeudi 22 août, la cérémonie d’ouverture des travaux de la 72è session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique. Et à l’occasion, Lomé a été une fois encore reconnu, capitale mondiale de la santé.

Une reconnaissance marquée par l’élimination par le Togo de quatre (04) maladies tropicales négligées notamment; la dracunculose ou maladie de ver de Guinée, la filariose lymphatique, la trypanosomiase humaine africaine (THA) ou maladie du sommeil et récemment le trachome.

Ainsi, pour célébrer cette prouesse du Togo, l’Organisation mondiale de la santé a remis officiellement un certificat de reconnaissance à Faure Gnassingbé. Il l’a reçu des mains du Dr Tedros, Directeur Général de l’institution mondiale de la santé.

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Cette 72è rencontre dont abrite le Togo, prendra fin le 26 août prochain. En effet, dans son discours, le Chef de l’Etat a exprimé sa gratitude aux partenaires pour cette marque de confiance renouvelée au Togo. Ceci, pour les résultats dans le domaine de la santé.

« La santé est une priorité de cohésion sociale que le gouvernement togolais a placée au cœur de sa politique de développement », a indiqué Faure Gnassingbé.

Chine : un nouveau virus semblable au coronavirus détecté

Chine : un nouveau virus semblable au coronavirus détecté

Un nouveau virus détecté en Chine fait déjà des victimes. Baptisé « Langya », le nouveau virus dont les signes sont semblables au coronavirus se transmet des animaux aux humains selon les spécialistes.

En effet, après le coronavirus, un nouveau virus secoue la Chine. 35 personnes ont été déjà infectés par la maladie dans deux provinces de l’Est du pays.

Selon les médecins chinois, les victimes présentaient des signes semblables au coronavirus. Avec des antécédents de contact avec les animaux, des signes comme ; la fièvre, la fatigue, une toux, une perte d’appétit, des douleurs musculaires, des nausées, des maux de tête et des vomissements.

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Ce nouveau virus appartiendrait à la famille Henipavirus, dont deux espèces notamment le virus Hendra et le Nipah, très mortels détectés auparavant.

Classé au niveau de biosécurité 4, selon l’OMS, l’Hénipavirus est composé des taux de létalité compris entre 40 et 75%.

Le Togo, 4e pays africain à vaincre le Trachome selon l'OMS

Le Togo, 4e pays africain à vaincre le Trachome selon l’OMS

Le Togo vient d’éradiquer la maladie dénommée le Trachome sur son territoire après le Maroc, le Ghana et la Gambie. Ce 28 mai 2022 à Genève, le pays a été certifié vainqueur de la maladie par l’OMS et devient le 4è pays africain à pousser la maladie hors de ses frontières.

Selon Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, « la réussite du Togo est une étape importante dans le processus d’élimination du trachome. Les enfants du pays et leurs familles peuvent désormais vivre sans craindre les graves conséquences de cette maladie évitable par des mesures de lutte soutenues ».

En effet, le trachome est un problème de santé publique qui demeure responsable de cécité et de déficiences visuelles pour environ 1,9 millions de personnes. L’Afrique reste le continent le plus touché et celui où les efforts de lutte sont les plus intensifs.

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Egalement, le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a félicité le Professeur Moustafa Mijiyawa, Ministre togolais de la Santé, de l’Hygiène publique et l’accès universel aux soins, sur cet exploit.

Notons que la lutte contre le trachome au Togo s’est réalisée grâce aux activités du Programme National des Maladies Tropicales Négligées (PNMTN).

Professeur Moustafa Mijiyawa, Ministre togolais de la santé au milieu

Ces dernières années, le Togo a réalisé d’énormes progrès sur le plan sanitaire. En 2017, il est devenu le premier pays d’Afrique subsaharienne à éliminer la filariose lymphatique et en 2020, le premier pays africain à surmonter la trypanosomiase humaine africaine.

Perside Katanga (Stagiaire)

ces dangers dont ignorent les mères en donnant de l’eau à un bébé de moins de 6 mois

Santé : ces dangers dont ignorent les mères en donnant de l’eau à un bébé de moins de 6 mois

Le sujet mérite d’être évoqué car il crée toujours des remous entre les sages-femmes et les mamans. Donner de l’eau aux nourrissons de moins de six mois regorge plusieurs dangers dont ignorent encore les mères malgré les conseils des sages-femmes.

Les conséquences

Pour ce faire, l’Organisation mondiale de santé (OMS), a apporté des éléments de réponse sur le sujet en donnant les conséquences que peuvent courir les bébés.

Pour l’OMS, en donnant de l’eau aux nourrissons, on les expose au risque de diarrhée et de malnutrition. Il arrive que l’eau ne soit pas propre et transmette des infections à l’enfant. Cela peut aussi l’induire à boire moins de lait maternel, ou à interrompre prématurément l’allaitement, ce qui peut être une cause de malnutrition. Si les mères donnent de l’eau au lieu d’allaiter leur enfant, elles risquent d’avoir moins de lait par la suite.

L’OMS a également révélée que le lait maternel se compose d’eau à plus de 80%, en particulier au début de chaque tétée. Donc, dès qu’une mère pense que son enfant a soif, elle peut l’allaiter. Le nourrisson étanchera ainsi sa soif et continuera d’être protégé contre les infections, et sa croissance sera favorisée.

Le garant de la santé mondiale a aussi expliqué que les nourrissons n’ont pas besoin d’eau avant l’âge de 6 mois, même en climat chaud. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’OMS recommande l’allaitement exclusif au sein pendant les 6 premiers mois de la vie.

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On considère qu’un enfant est exclusivement allaité au sein quand il n’absorbe que du lait maternel, en l’absence de tout autre aliment ou liquide, même de l’eau, mais à l’exception des solutions de réhydratation orale, des gouttes, des sirops, des vitamines, des minéraux ou des médicaments. En allaitant son enfant, la mère lui donne toute l’eau dont il a besoin, qui plus est une « eau salubre », et elle le protège de la diarrhée, a souligné l’institution de santé.

La semaine de l’allaitement

Fixé chaque année dans la première semaine du mois d’août, la Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel est une aubaine pour des organisations, des associations, des hommes et des femmes dans le monde entier, de soutenir, d’encourager et de protéger l’allaitement maternel. L’édition de cette année a été célébré la semaine passée et est placée sous le thème « Alliance Mondiale pour l’allaitement maternel ».

Santé : fin de la Trypanosomiase au Togo, reconnait l’OMS

Santé : fin de la Trypanosomiase au Togo, reconnait l’OMS

La Trypanosomiase au Togo ou maladie du sommeil ne fait plus désormais partie des priorités de santé publique du pays. Elle a été radicalement éliminée sur le territoire togolais. Cette prouesse réalisée confère au Togo la première place parmi les nations en Afrique.

La THA est une parasitose à transmission vectorielle. Il s’agit en l’occurrence d’un protozoaire appartenant au genre « Trypanosoma ». Elle se transmet à l’homme par la piqure d’une glossine ou mouche « tsé-tsé ». La transmission est également issue d’une transmission de sang contaminé ou par voie transplacentaire chez le foetus.

Elimination du Trypanosomiase au Togo

Contrairement à d’autres Etats, le Togo n’a plus notifié de nouveaux cas contaminés à la THA depuis plus de 10 ans. Suite à cette rareté de cas constatés, l’interruption de la transmission de la maladie sur son territoire semble évidente.

Alors pour s’en assurer, le Togo a, en 2018, introduit un dossier pour la certification de l’élimination de la THA auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Ladite requête a été soumise au préalable à l’évaluation des experts indépendants du bureau régional de l’OMS.

Après vérification des preuves et constats éloquents par ces derniers, la demande du Togo a été validée. La certification de l’élimination de la THA au Togo a été approuvée le 22 juin dernier.

Une première place conquise en Afrique

Les résultats significatifs obtenus dans la lutte contre la THA confèrent au Togo la première place en Afrique. Elle prend, donc, le devant sur les autres nations. La feuille de route de l’OMS pour l’élimination de cette maladie tropicale négligée d’ici 2020 a été atteint au Togo.

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Ceci, grâce à l’effort coordonné du gouvernement togolais et de l’OMS. Celle-ci ne s’est point relâchée dans son accompagnement depuis la détection jusqu’à élimination de la maladie. Le travail acharné des professionnels de santé, des agents de terrain ainsi que celui des experts ont été aussi salutaires. Par ailleurs, le gouvernement remercie toutes les personnes physiques ou morales ayant concouru à ce sacre.

Pour rappel, la maladie du sommeil menace des millions de personnes dans 36 pays d’Afrique subsaharienne. Les personnes les plus touchées vivent dans des régions reculées. Elles ont un accès limité aux services de santé adéquats. Outre cela, le déplacement des populations, la guerre et la pauvreté sont d’importants facteurs de transmissions accrues de la maladie.